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Poursuite des combats à la frontière entre la Guinée Bissau et le Sénégal

Les combats opposant depuis le début de la semaine deux factions rebelles, dont l’une est appuyée par l’armée bissau guinéenne, ont contraint des milliers de personnes à fuir les zones de combats à proximité de la frontière entre la Guinée Bissau et le Sénégal.

Depuis jeudi soir, quelque 300 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants de Guinée Bissau, ont traversé la frontière à bord de camions et sont arrivés à Ziguinchor, la principale ville de la CasamanCe, la région sud du Sénégal.

Selon radio Guinée Bissau, plus d’un millier d’habitants de la ville de Sao Domingos ont fui leurs domiciles après l’attaque de vendredi.

Dans la panique générale, de nombreuses autres personnes se sont cachées dans la forêt ou se sont réfugiées en Guinée Bissau lorsque les combattants rebelles ont traversé la frontière.

« Les rebelles sont entrés à Sao Domingos vers 17 heures et tiraient dans tous les sens », a expliqué Awa Mané, qui a dû fuir son domicile avec ses enfants en emportant tous ses biens. « Devant cette situation, tous les habitants sont en train de fuir », a-t-elle ajouté.

Selon la radio locale, les communautés vivant sur l’axe routier reliant la ville frontalière de Suzana et Sao Domingos, à huit kilomètres au sud, ont été abandonnées.

Dans la région de Casamance, séparée du reste du pays par la Gambie, des combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) sont engagés depuis près de deux décennies dans une rébellion qui s’est affaiblie au fil des ans, amenant les leaders politiques des forces rebelles à signer un accord de paix avec les autorités sénégalaises en décembre 2004.

Mais certains partisans de la ligne dure – dont Salif Sadio, leader d’une faction dissidente du mouvement – ont rejeté à plusieurs reprises les accords signés avec le Président sénégalais, Abdoulaye Wade. Et selon des sources bissau guinéennes et sénégalaises, la faction de Sadio serait au centre de ce nouveau conflit.

Tous les habitants de Sao Domingos et des villages alentours se sont enfuis lorsque les combattants de Sadio ont attaqué vendredi, pendant près de deux heures, les casernes militaires de la ville, a rapporté un correspondant de la radio bissau guinéenne présent sur les lieux.

Selon le colonel Lansana Mansaly, l’officier qui dirige les troupes bissau-guinéennes qui, s’exprimait sur les ondes de Sud-FM, cette ville reste toujours entre les mains de ses hommes.

« Sao Domingos est toujours sous notre contrôle. Les combats se déroulent dans le secteur de Baraka-Manjoka, là où se trouvent les bases de Salif Sadio », a indiqué le Colonel Mansaly.

Les autorités bissau guinéennes a confirmé jeudi que ses troupes se battaient contre des rebelles casamançais et que deux de ses soldats avaient été tués et plusieurs autres blessés au cours des combats.

Elles ont également annoncé qu’un car de transport avait sauté sur une mine près de Sao Domingos, tuant 11 de ses passagers. Toutefois, il se peut que cette mine ait été posée récemment ou qu’elle fasse partie de ces arsenaux de guerre qui ont tué et mutilé beaucoup de civils dans la région de Casamance.

A Bissau, capitale de la Guinée Bissau, les habitants écoutent la radio pour se ternir informés des dernières nouvelles du front. Et alors que la Guinée Bissau se remet difficilement d’une guerre civile sanglante, les combats qui se déroulent dans la zone frontalière sont les plus violents que le pays ait connus depuis plusieurs années.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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