« A ceux qui se sont livrés à des comportements criminels – en s’en prenant aux civils ou au personnel des agences humanitaires - nous voulons leur dire ceci : l’incitation aux violences ou aux attaques doit être puni », a déclaré M. Egeland mercredi, à Abidjan.
« Ils doivent être arrêtés - il s’agit-là d’un comportement criminel sanctionné par les lois nationales et internationales », a-t-il ajouté, à l’issue de sa rencontre avec Youssouf Bakayoko, le ministre ivoirien des Affaires étrangères.
M. Egeland a affirmé que l’ONU continuera ses opérations humanitaires dans le pays, où ses agences apportent une aide à plus de 3,5 millions de personnes sur les 17 millions d’habitants que compte la Côte d’Ivoire.
M. Egeland est arrivé mardi en Côte d’Ivoire pour rencontrer les leaders ivoiriens, ainsi que les partenaires humanitaires. Avant de quitter le pays vendredi, M. Egeland se rendra à Bouaké, le fief de la rébellion et à Guiglo, une localité de la région ouest du pays où des militants pro-Gbagbo ont pillé et incendié des agences onusiennes et humanitaires pendant les quatre jours de troubles qui ont secoué le pays au mois de janvier, obligeant les casques bleus ainsi que le personnel humanitaire à fuir.
« Le gouvernement m’a assuré que cela ne se répétera plus et qu’il a pris un certain nombre de mesures pour empêcher que de tels évènements se reproduisent », a déclaré M. Egeland.
« C’est une bonne nouvelle pour nous, car nous ne voulons pas quitter la Cote d’Ivoire - nous voulons rester et continuer nos actions qui bénéficient à l’ensemble du peuple ivoirien » a-t-il ajouté.
L’ONU a déployé près de 7 000 casques bleus en Côte d’Ivoire et plusieurs milliers de collaborateurs civils apportent une aide humanitaire à la population de ce pays déchiré par la guerre.
Cette aide est concentrée sur l’ouest du pays, une région très instable qui a été le théâtre des plus violents affrontements pendant la tentative avortée de coup d’état septembre 2002 qui s’est transformée en guerre civile. Depuis, le pays est coupé en deux, entre une région nord, occupée par la rébellion, et une région sud sous contrôle gouvernemental.
Et le mois dernier, c’est encore dans l’ouest du territoire que les manifestations anti-ONU ont été les graves.
Les dégâts subis par l’ONU lors des violentes manifestations du mois de janvier sont estimés à plus de 3 millions de dollars américains, ont indiqué des représentants de l’ONU et la facture correspondante aurait été adressée vendredi dernier au Président Laurent Gbagbo, selon Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.
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