1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

Les combats dans les provinces du Kivu font 55 000 déplacés

Les combats opposant les forces armées de la RDC (République démocratique du Congo) et des groupes armés ont entraîné le déplacement d’au moins 55 000 personnes dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, ont indiqué des agences humanitaires.

« Depuis que les combats ont commencé le 20 janvier dans le territoire de Rutshuru [Nord Kivu], des dizaines de milliers de personnes ont fui la région », a souligné Médecins sans Frontière (MSF) dans un communiqué publié mercredi.

La plupart des déplacés venaient de la région de Kibirizi, au nord-est de Rutshuru, « où plusieurs personnes ont été battues, violées, déposséder de leurs biens », précise le communiqué.

Selon MSF, au moins 40 000 personnes sont arrivées dans les villes de Kanyabayonga, Kayna et Kirumba dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord Kivu.

Les équipes de MSF prennent déjà en charge les populations de Kanyabayonga, mais avec l’arrivée de 25 000 nouveaux réfugiés, la ville est surpeuplée et deux foyers sur trois hébergent des familles déplacées, a indiqué l’organisation humanitaire.

En outre, des rapports font état de personnes déplacées, incapables de rejoindre la localité de Kanyabayonga pour des raisons d’insécurité, ou parce qu’elles sont trop faibles.

« Beaucoup de personnes sont encore cachées dans la forêt proche de Kibirizi, où des scènes de violence et de pillage ont été signalés », a indiqué MSF.

Sud Kivu

Dans le Sud Kivu, les combats entre l’armée et le mouvement rwandais hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) à Burhyni, dans le territoire de Mwenga, a provoqué le déplacement de près de 15 000 personnes, ont révélé des travailleurs humanitaires.

Le colonel Christian Bergeron, adjoint au chef d’Etat-Major des forces de la MONUC (Mission des Nations unies en République du démocratique du Congo), a confirmé mercredi ce mouvement de population, après une mission d’évaluation.

Selon Jean-Marc Cordaro, le responsable d’OCHA (Bureau des Nations unies pour la Coordinations des Affaires humanitaires) à Bukavu, la capitale du Sud Kivu, sur les 15 500 déplacés de la province, près de 12 500 ont fui le sud de la localité de Burhyni, à 95 kms au sud-ouest de Bukavu.

« D’autres déplacés continuent à arriver en provenance du territoire de Mwenga, 600 familles sont confirmées arrivées à Bukavu », a ajouté Cordaro.

Selon OCHA, les déplacés arrivent exténués et sans aucun bien.

N’ayant pris connaissance de la situation dans le Sud Kivu que la semaine dernière, les travailleurs humanitaires ont commencé à prendre en charge les personnes arrivées de Bukavu.

La MONUC indique cependant que des cas de viols et de destructions d’écoles et de centres de santé lui ont été signalés dans les régions traversées par les éléments de l’armée congolaise.

« Nous avons peur d’exposer les déplacés aux pillages des éléments de la 10ème région miliaire des FARC ou des FDLR », a expliqué Cordaro.

Rebelles rwandais

La plupart des rebelles des FDLR avaient fui en RDC après le génocide de 1994 dans lequel ils portent une lourde responsabilité. Selon le gouvernement rwandais, près de 937 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés pendant le génocide.

Les rebelles, majoritairement Hutus, ont fondé les FDLR en 1998 et le gouvernement congolais avait fait appel à eux pour l’aider à combattre l’armée rwandaise qui s’est retirée du Congo en 2001. Après l’accord de paix conclut en 2002 entre la RDC et le Rwanda, les autorités congolaises ont interdit les FDLR sur leur territoire.

Près de 8 000 combattants des FDLR ont été démobilises et sont rentrés au Rwanda dans le cadre d’un programme de rapatriement volontaire mis en place par la MONUC. Les autres éléments des FDLR restés dans l’Est du Congo continuent de mener des opérations militaires contre l’armée congolaise, de piller et de violer les populations civiles.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join