Selon Paul Gouagouehe, un représentant de l’hôpital de Guiglo, des assaillants armés de fusils de chasse et de machettes ont attaqué à l’aube le village agricole de Zouan, à quelque 20 km de la ville de Guiglo, et tués dix personnes.
La onzième victime, une femme grièvement blessée au cou par des coups de machette, est décédée à l’hôpital, a-t-il ajouté. Trois jeunes hommes et une femme auraient également été enlevés au cours de l’attaque.
Un gendarme en poste dans la région et qui a accepté de témoigner sous le couvert de l’anonymat, n’a confirmé que les 11 morts.
La région ouest de la Côte d’Ivoire a été le théâtre des combats les plus intenses au cours des premiers jours de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002 et divisé le pays en deux, entraînant le déploiement des casques bleus de l’ONU en 2004.
Cette région a également été secouée par des conflits interethniques, dont celui de Guiglo, en 2005, qui a fait plusieurs victimes. En mai de la même année, d’autres affrontements intercommunautaires ont éclaté dans la ville voisine de Duékoué, faisant plusieurs morts et des milliers de déplacés.
Le mois dernier, des manifestations anti-ONU ont amené les agences humanitaires et des casques de bleus de l’ONU à se retirer de Guiglo et de ses environs, après le pillage et l’incendie des bureaux, des véhicules et des camps de l’ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire).
Selon des représentants de l’ONU, une mission d’évaluation se rendra cette semaine dans la zone pour voir s’il est possible de reprendre l’assistance humanitaire nécessaire aux milliers de réfugiés présents dans cette région très instable de la Côte d’Ivoire.
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