Suite aux quatre jours de violentes manifestations anti-ONU qui se sont déroulées le mois dernier, un consensus semble se dégager au sein des Nations unies autour de la nécessité d’imposer des sanctions aux leaders politiques qui bloquent le processus de paix. Ces sanctions concernent notamment le gel de leurs avoirs et l’interdiction de voyager.
Selon certains diplomates qui ont requis l’anonymat, Charles Blé Goudé, le leader du mouvement pro-gouvernemental des Jeunes patriotes qui a organisé les manifestations et exigé le départ des troupes de maintient de la paix onusiennes et françaises, et Eugène Djué, membre de la direction du mouvement, figurent sur cette liste.
Fofie Kouakou, un commandant des Forces nouvelles rebelles qui contrôlent le nord du pays est le troisième nom cité.
Depuis plus de trois ans, la Cote d’Ivoire est coupée en deux, entre une région sud sous contrôle gouvernemental et une région nord occupée par la rébellion.
Proposée par les représentants de la Grande-Bretagne, du Danemark, de la France et de la République de Slovaquie, cette liste de noms devait être remise aux 15 membres du comité de sanctions pour la Cote d’Ivoire. Ces sanctions seront appliquées dès la semaine prochaine si les membres du Conseil de sécurité ne soulèvent aucune objection.
M. Blé Goudé a déclaré vendredi dernier à Abidjan que son mouvement ne provoquerait aucun trouble, si des sanctions étaient adoptées à son encontre.
« Nous lançons un appel au calme, à la sérénité, à la discipline », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse. « Le jour où les sanctions prendront effet… ne considérez pas ceux qui descendront dans la rue comme des patriotes ».
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