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La Cour suprême juge la nomination du Premier ministre conforme à la Constitution

La Cour suprême de Guinée Bissau a jugé le décret présidentiel portant nomination du Premier ministre, Aristides Gomes, conforme à la Constitution, mais cette décision a suscité vendredi de vives protestations de la part du principal parti du pays.

La veille, la Cour suprême avait tranché en faveur du président Joao Bernardo Vieira, revenu au pouvoir à la faveur de l’élection de juillet 2004, dans le litige qui l’opposait à l’ancien parti au pouvoir, le PAIGC (Parti pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert).

La Cour a estimé que le président de la république, qui a remplacé son adversaire politique et ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior, issu des rangs du PAIGC majoritaire à l’assemblée nationale par son allié, Aristides Gomes, n’était pas obligé de nommer à la tête du gouvernement le chef du parti ayant gagné les élections législatives.

Elle a précisé que les résultats électoraux conditionnaient la formation du gouvernement, mais pas la nomination du Premier ministre.

« C’est une victoire pour le gouvernement et pour le peuple de Guinée Bissau », a indiqué le président Nino Vieira jeudi après la lecture du verdict. Il a ajouté que la voie était désormais ouverte pour mettre en place les réformes fondamentales pour le développement de cette ancienne colonie portugaise qui dépend de l’aide internationale pour assurer le paiement des salaires de ses fonctionnaires.

Mais le PAIGC, qui s’est réuni dans la journée de vendredi, s’est insurgé contre la décision.

« Nous respectons la Cour suprême mais nous n’acceptons pas cette décision car elle compromet le futur de la démocratie en Guinée Bissau », a déclaré à la presse Daniel Gomes, le porte-parole du parti. « Cette décision donne le pouvoir absolu au président et remet en question les résultats des élections législatives en Guinée Bissau ».

Le PAIGC a remporté les élections législatives de mars 2004, obtenant alors 45 sièges sur 100 à l’assemblé nationale.

Au mois d’octobre, 14 députés ont quitté ses rangs, réduisant sa majorité à 31 députés. Son exclusion de la vie politique pourrait tout de même entraîner des troubles dans ce pays pauvre qui se remet à peine de la guerre civile de 1998-99.

« Nous demandons que tous les partis bissau guinéens qui aiment la démocratie joignent leurs forces pour lutter contre le pouvoir absolu qui est en train de s’installer dans notre pays », a ajouté Daniel Gomes.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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