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Les affrontements avec les casques bleus de l'ONU font cinq morts dans le Grand Ouest

Cinq personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées au cours de la violente attaque lancée mercredi à l’aube contre un camp des forces onusiennes de maintien de la paix dans la ville de Guiglo, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, où des manifestants en colère ont mis le feu à des bureaux des Nations unies, a-t-on appris de source hospitalière.

Entre 200 et 300 soldats du contingent bangladais des forces de maintien de la paix se sont retirés ce matin de la localité de Guiglo, une ville cacaoyère proche de la frontière libérienne, après l’attaque de leur camp par de jeunes manifestants, a indiqué le porte-parole militaire de l’ONU, Gilles Combarieu.

« Il y a eu des échanges de coups de feu, et les troupes se sont repliées vers le nord, du côté de la zone tampon », a expliqué à IRIN M. Combarieu.
Quelque 10 000 casques bleus et soldats français patrouillent le long de la zone tampon séparant la région nord, contrôlée par les forces rebelles, de la région sud, tenue par les forces gouvernementales.

« Il y a eu cinq morts et dix blessés par balle », a déclaré un médecin de l’hôpital de la ville, sous couvert de l’anonymat.

De nombreux manifestants, dont la plupart revendique leur appartenance au mouvement des Jeunes Patriotes favorable au président Laurent Gbagbo, ont saccagé et mis le feu aux bureaux de certaines agences des Nations unies et d’organisations non gouvernementales telles que OCHA, le HCR et Save the Children, ont indiqué des habitants de la localité.

« Il s’attaquent à tous les symboles des Nations unies et prennent tout ce qui leur tombe sous la main », a expliqué un habitant.

Selon une source de l’ONU, « le bureau d’OCHA à Guiglo a été incendié, ainsi que ceux de OIM et du HCR. Les bureaux de Save the Children ont été pillés ».

A quelques 350 kilomètres de Guiglo, Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a été paralysée pour la troisième journée consécutive. Les Jeunes Patriotes ont érigé des barricades à presque tous les carrefours de la ville et les habitants sont restés chez eux.

Les jeunes manifestants pro-Gbagbo ont également pris le contrôle de la télévision nationale avant de lancer un appel à la population, l’invitant à rejoindre les manifestations.

Depuis Lundi, la Côte d’Ivoire est le théâtre de scènes de violence et les partisans du Président Gbagbo ainsi que les membres de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) s’en prennent aux édifices de l’ONU, appelant ses représentants à quitter le pays.

L’ONUCI, l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire, veille à l’application des résolutions de l’ONU et au maintien d’un fragile accord de paix entre les rebelles, qui contrôlent la région nord de la Côte d’Ivoire depuis la tentative avortée du coup d’Etat de septembre 2002, et le gouvernement.

La Côte d’Ivoire a connu de nombreuses flambées de violence au cours des trois dernières années, mais les incidents de cette semaine interviennent quelques jours après la décision prise par le Groupe de travail international de ne pas proroger le mandat des députés de l’Assemblée nationale ivoirienne.

Les jeunes militants du FPI sont descendus dans les rues des localités sous contrôle des forces gouvernementales. Ils ont incendié des pneus et érigé des barricades dans les villes de Daloa et Guiglo, à l’ouest, dans la ville portuaire de San Pedro, au sud-ouest et à Yamoussoukro, la capitale administrative.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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