Selon un communiqué de presse de l’OMS, les autorités maliennes ont déclaré que 35 cas suspects de fièvre jaune, dont 14 mortels, ont été recensés dans le pays entre le 7 et le 27 octobre.
L’OMS et le ministère malien de la Santé – en collaboration avec Médecins Sans frontières – ont dépêché des équipes d’enquêteurs et de vaccination dans la région.
D’après les classifications de l’OMS, il suffit d’un seul cas de fièvre jaune pour décréter officiellement qu’on a affaire à une épidémie.
Sur les 14 échantillons sanguins envoyés pour analyse au centre de la fièvre jaune de l’OMS à Dakar, la capitale sénégalaise, quatre se sont révélés positifs après le test de détection de la fièvre jaune.
La ville de Kayes, capitale de la région ouest, est située à quelque 500 kilomètres au nord-est de Bamako, près de la frontière avec le Sénégal.
Fin septembre, un cas de fièvre jaune avait été confirmé dans la ville de Tambacounda, au Sénégal oriental, à 250 kilomètres de Kayes.
Tambacounda et Kayes se trouvent sur le principal axe routier reliant la ville portuaire de Dakar à la capitale du Mali, un pays enclavé.
Toutefois, l’OMS n’a pu établir le lien entre les deux épidémies.
La fièvre jaune peut se propager rapidement aux centres urbains. Le virus est souvent difficilement identifiable, car au début de la maladie, les symptômes sont comparables à ceux de la malaria, de la fièvre typhoïde ou d’autres infections, selon l’OMS.
Bien qu’il existe un vaccin contre la fièvre jaune, on ne dispose pas de traitement curatif contre cette maladie qui, une fois contractée, est mortelle dans plus de 50 pour cent des cas.
Après la confirmation en septembre dernier d’une épidémie de la fièvre jaune au Sénégal, les autorités sanitaires ont entrepris une campagne de vaccination.
Le Mali et le Sénégal se trouvent dans une zone comprise entre 15 degrés nord et 10 degrés sud de l’équateur, une région où la fièvre jaune est endémique, selon l’OMS.
En octobre, quatre cas de fièvre jaune ont été confirmés dans le sud-est du Burkina Faso, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire.
L’OMS a alors entrepris de vastes campagnes de vaccination de part et d’autre de la frontière pour empêcher que la maladie se ne propage aux zones à forte densité de population.
Fin août, l’OMS confirmait 10 cas de fièvre jaune, dont cinq mortels, dans la région forestière du Fouta Djalon, au sud-est de la Guinée.
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