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L'opposition divisée sur le choix du nouveau Premier ministre

Une semaine après l’expiration du délai fixé pour la nomination d’un nouveau Premier ministre chargé de ramener la paix et la stabilité dans un pays en proie à une guerre civile, l’opposition armée et civile a du mal à s’entendre sur une candidature commune, souligne la presse ivoirienne.

Pour les Forces nouvelles, le poste de premier ministre devrait échoir à leur secrétaire général, Guillaume Soro, puisque son mouvement contrôle près de la moitié du pays.

Mais l’ancien parti au pouvoir, le PDCI (Parti démocratique de la Côte d’Ivoire) - composante très influente au sein de la coalition des partis de l’opposition, le G7 – qui semblait traîner les pieds, a finalement soumis une liste de six candidats.

Le chef d’Etat nigérian Olusegun Obasanjo s’est rendu en Côte d’Ivoire vendredi dernier en qualité de président en exercice de l’Union africaine pour tenter de d’accélérer le processus de sélection du nouveau Premier ministre.

Après son départ d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, les collaborateurs du président nigérian ont dressé une liste de 16 candidats au poste de Premier ministre.

Le nouveau Premier ministre devait initialement être nommé avant la fin du mois d’octobre, mais cette échéance, comme tant d’autres fixées dans le cadre des accords de paix signés les trois dernières années, n’a pas été respectée.

De même, des élections présidentielles devaient se tenir le 30 octobre dernier, date de l’expiration du mandat du président Laurent Gbagbo, mais des semaines avant cette échéance, les médiateurs de l’UA et les représentants des Nations unies ont dû reconnaître qu’il était impossible d’organiser ces élections en raison de “intransigeance” des parties en conflit.

Mais conformément aux recommandations de l’UA, entérinées par le Conseil de sécurité des Nations unies, le mandat de M. Gbagbo a été prolongé de 12 mois maximum, avec à charge pour le nouveau Premier ministre d’organiser les élections présidentielles reportées.

Et parmi les 16 noms retenus figurent ceux du secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, et de son adjoint, André-Louis Dacoury-Tabley.

Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest, Charles Konan Banny – qui passe pour être le candidat favori de M. Gbagbo – figure sur la liste des premier-ministrables.

Certains ministres du gouvernement sont également proposés pour le poste : le ministre de la Défense, René Amani et le ministre de l’Intérieur, Martin Bleou, deux anciens sympathisants du PDCI.

L’ancien ministre de la Justice, Jacqueline Oble, qui a quitté le RDR (Rassemblement des républicains), est la seule femme figurant sur la liste. La candidature de Mme Oble a été soutenue par la Première dame, Simone Gbagbo, qui assure également les fonctions de secrétaire général adjoint du FPI (Front populaire ivoirien (FPI), le parti au pouvoir.

En quittant Abidjan, M. Obasanjo a promis que les consultations se poursuivraient afin nommer un Premier ministre le plus tôt possible.

« Je voudrais rassurer tout le monde que nous faisons tout ce qui est humainement possible pour trouver un nouveau Premier ministre qui dirigera les activités du gouvernement », a déclaré M. Obasanjo.

Entre temps, Seydou Diarra, Premier ministre nommé à la suite de l’accord de paix de Marcoussis signé en janvier 2003, conservera son poste.

Très apprécié pour son tempérament affable, M. Diarra est critiqué en revanche par certains diplomates pour n’avoir pas su exercer tous les pouvoirs que lui conférait l’accord de Marcoussis.

Consternés par la situation de ni paix ni guerre qui prévaut dans le pays, certains diplomates ont prévénu que la nomination d’un nouveau Premier ministre pourrait prendre des jours, voire plusieurs semaines.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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