Follow our new WhatsApp channel

See updates
  1. Accueil
  2. West Africa
  3. Côte d’Ivoire

L'opposition ne veut pas du maintien de M. Gbagbo comme chef de l'Etat pendant la période de transition

La coalition des parties de l’opposition ivoirienne a demandé aux Nations unies de rejeter les propositions de l’Union africaine (UA) appelant au maintien du président Laurent Gbagbo à son poste pendant 12 mois supplémentaires après le 30 octobre, date de la fin de son mandat.

L’appel de l’opposition intervient à quelques jours d’une importante réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le maintien du processus de paix en Côte d’Ivoire après le 30 octobre, date marquant la fin du mandat de M. Gbagbo et l’organisation de nouvelles élections, comme stipulé dans le tout récent accord de paix de Pretoria.

A l’instar des précédents accords, les termes de l’accord de paix e Pretoria n’ont pas été respectés et le sommet spécial de l’UA organisé la semaine dernière a proposé que M. Gbagbo soit maintenu dans ses fonctions après le 30 octobre pour éviter une crise politique en attendant de nouvelles élections.

Mais lors de la conférence de presse qui s’est tenue à la maison du PDCI-RDA de Cocody, Alphonse Djédjé Mady, le porte-parole du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a déclaré que « la transition [vers les élections] doit se faire sans le maintien de Laurent Gbagbo comme chef de l’Etat ».

« Le maintien de Laurent Gbagbo comme chef de l’Etat ne permettra pas de surmonter les obstacles que le gouvernement de réconciliation a connus pendant trois ans et qui sont la cause de l’impasse actuelle », a déclaré lundi M. Mady.

Conformément aux accords de paix conclus en janvier 2003 entre les rebelles qui contrôlent le nord du pays et le gouvernement, M. Gbagbo, le président élu en 2000 devait diriger le pays dans le cadre d’un gouvernement de réconciliation nationale élargi, jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.

Mais ni les rebelles, ni les milices pro-gouvernementales n’ont déposé les armes et l’ONU, qui dispose de 6 000 casques bleus dans ce pays divisé en deux, a reconnu le mois dernier qu’il était techniquement impossible d’organiser les élections présidentielles le 30 octobre, comme prévu.

Les chefs d’Etats de l’UA ont proposé la semaine dernière la nomination d’un Premier ministre « acceptable par tous » doté de pouvoirs renforcés et qui travaillera aux côtés de M. Gbagbo pendant une période de 12 mois maximum. Mais à en croire la presse locale, cet homme de consensus n’existe pas en Côte d’Ivoire.

La coalition des parties de l’opposition a suggéré plutôt la nomination d’un chef d’Etat et Premier ministre sans ambitions politiques post-électorales qui auront la charge de mener le pays aux élections. Toutefois, aucun nom de candidat susceptible de remplir ces fonctions n’a été donné.

L’UA a également recommandé un renforcement du contingent des casques bleus présents en Cote d'Ivoire, une proposition appuyée par la coalition des partis de l’opposition. Actuellement, 6 000 casques bleus et 4 000 soldats des forces françaises de l’opération Licorne participent au maintien de la paix fragile en Côte d’Ivoire.

La semaine dernière, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, expliquait que les chefs d’Etat africains souhaiteraient que 1 000 casques bleus supplémentaires soient déployés en Côte d'Ivoire.

Selon M. Gadio, les effectifs du contingent des casques bleus ne sont pas suffisants pour mener à bien le désarmement des rebelles et des milices qui, à l’en croire, nécessiterait une fouille maison par maison pour mettre à jour les caches d’armes secrètes.

La Cote d'Ivoire a sombré dans la guerre civile après la tentative avortée du coup d’Etat de septembre 2002. Bien qu’un accord de paix ait été signé quelques mois plus tard, ses principaux termes n’ont jamais été respectés.

Le mouvement des forces rebelles, appelé, Forces nouvelles et les milices pro-gouvernementales implantées dans le sud du pays ont refusé de désarmer, et les listes électorales n’ont pas encore été révisées.

Le Rassemblement des Houphouétistes qui regroupe le Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI), l’ancien parti du pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) et deux autres petits partis, n’ont pas écarté la possibilité d’appeler leurs sympathisants à manifester dans les rues après l’échéance du 30 octobre, comme ils l’ont fait précédemment.

« Si cela est nécessaire, nous leur demanderons de se [mobiliser]… mais nous ne l’avons pas encore fait », a déclaré M. Mady.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join