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« Les élections n’auront pas lieu », affirme le chef des rebelles

Le chef du mouvement rebelle des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, a publiquement exprimé jeudi ce que de nombreux Ivoiriens disent depuis des mois maintenant : les élections présidentielles programmées pour le 30 octobre et censées restaurer la paix en Côte d’Ivoire n’auront pas lieu.

« Les Forces Nouvelles sont convaincues que les élections présidentielles du 30 octobre n’auront pas lieu à cette date », a dit M. Soro, à l’issue du séminaire qui s’est tenu à Bouaké, le bastion des rebelles, et qui a rassemblé les ailes politique et militaire de la rébellion.

Selon le chef des rebelles, les Forces Nouvelles, qui contrôlent la moitié nord de la Côte d’Ivoire, sont prêtes à prendre leurs responsabilités.

« Nous prendrons nos responsabilités le 30 octobre à minuit », a déclaré M. Soro, entouré des commandants des forces rebelles habillés en treillis et arborant des talismans pare-balles.

Les commentaires de M. Soro surviennent quelques jours après que l’ancien chef d’état-major des forces armées ivoiriennes, Mathias Doue, ait menacé de « faire partir » le président Laurent Gbagbo « par tous les moyens», dans une lettre ouverte publiée dans la presse locale et dans un entretien radiophonique diffusé sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) durant la fin de semaine.

Les tensions sont manifestes dans la capitale, Abidjan, contrôlée par le gouvernement, qui, avec ses gratte-ciels, était jadis le pays le plus prospère de la région.

De nombreux résidents, habitués à voir leur ville paralysée par les combats, depuis le coup d’Etat avorté de septembre 2002 qui a déclenché la rébellion des Forces Nouvelles, ont fait des provisions de nourriture et d’autres produits.

La date fixée pour les élections présidentielle n’est pas réaliste

C’est la première fois qu’un acteur clé du processus de paix ivoirien affirme que la date de l’élection présidentielle n’est pas réaliste.

Mais beaucoup d’électeurs ivoiriens ont vu les échéances passer les unes après les autres et ne croient plusm depuis belle lurettem en la possibilité d’organiser l’élection présidentielle en octobre.

A neuf semaines seulement de la date prévue pour les élections, aucun des 40 000 combattants rebelles et des 10 000 miliciens pro-Gbagbo n’ont rendu leurs armes.

Or, comme le stipule l’accord de paix de janvier 2003, le désarmement des combattants est une condition préalable très importante pour le processus de réunification du pays et le déroulement des élections.

De même, le fichier électoral n’a pas été mis à jour, et les cartes d’électeurs n’ont pas été distribuées. En effet, la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui doit superviser ce processus n’est même pas encore constituée et prête à fonctionner.

La polémique provoquée par la définition du rôle et des responsabilités de la Commission est à l’origine de ce retard. Après le séminaire de Bouaké, M. Soro a déclaré que les rebelles avaient finalement décidé d’envoyer des représentants à la Commission, contrairement à ce qu’ils avaient annoncé précédemment.

Il a aussi confirmé que les Forces Nouvelles continueraient de travailler avec l’équipe de la médiation sud- africaine, bien qu’ils aient désavoué l’attitude du président Thabo Mbeki, et fait savoir qu’il demanderait à l’ONU de désigner un nouveau médiateur.

Une nouvelle délégation des Forces Nouvelles est attendue en Afrique du Sud dans les prochains jours, a dit M. Soro.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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