Agé de 60 ans, Michel Bagaragaza a été incarcéré dans une cellule du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Selon M. Majola, le transfert était nécessaire en raison des problèmes de sécurité liés à la décision de M. Bagaragaza de se constituer prisonnier. Dans une déclaration, le TPIR a affirmé que ce transfert a été possible grâce à la coopération entre le gouvernement néerlandais et le Tribunal, et aux relations existant entre le TPIR et le TPIY.
Lors de sa première comparution devant le juge, Michel Bagaragaza a plaidé non coupable des chefs d’accusation retenus contre lui : génocide, entente en vue de commettre un génocide et complicité de génocide. Aucune date n’a pour l’instant été retenue pour son jugement.
A l’époque génocide de 1994, Michel Bagaragaza était directeur général de l’industrie du thé au Rwanda. Il aurait ordonné, incité, aidé et encouragé certains de ses employés à tuer des centaines de civils Tutsis qui s’étaient réfugiés sur la colline de Kesho, près de l’usine de thé de Rubaya, et dans la cathédrale de Nyundo dans la province de Gisenyi, au nord du Rwanda.
Michel Bagaragaza leur aurait également ordonné de fournir de l’essence pour les véhicules de la milice hutu Interahamwe, ainsi que des armes et des munitions qui se trouvaient dans les réserves de l’usine. Il aurait également donné l’ordre à ses employés d’aider la milice à tuer des centaines de Tutsis.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions