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Le Conseil de sécurité prolonge d'un mois le mandat des forces de l'ONUCI

Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé d’un mois seulement le mandat des forces de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, le temps pour le Conseil d’étudier la requête du Secrétaire général Kofi Annan concernant le renforcement des troupes militaires onusiennes déployées dans ce pays.

Le mandat des 10 000 hommes des forces de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a été reconduit jusqu’au 4 juin après que les 15 membres du conseils eurent adopté à l’unanimité le projet de résolution déposé par la France, l’ancienne puissance colonisatrice.

Avant le vote de cette résolution, des diplomates ont confié à IRIN que le prolongement d’un mois permettra à l’ONU d’envisager un renforcement des effectifs des forces de maintien de la paix et de mettre de place un système de contrôle pour les prochaines élections présidentielles qui se tiendront le 30 octobre.

Fin 2004, après la vague d’émeutes qui secoué la capitale économique Abidjan, Annan avait indiqué que l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) était déjà trop sollicitée et avait demandé que des hélicoptères d’attaque et quelque 1 226 hommes supplémentaires soient déployés en Côte d’Ivoire.

Kofi Annan a réitéré sa demande en mars dernier, mais à en croire certains observateurs, les Etats-Unis se sont opposées au renforcement du contingent des troupes de l’ONU pour des raisons budgétaires.

En début de semaine, l’organisation américaine Human Rights Watch, a aussi demandé au Conseil de sécurité de renforcer urgemment le contingent des troupes onusiennes déployées en Côte d'Ivoire.

Depuis la tentative avortée de coup d’état qui a déclenché une guerre civile en septembre 2002, ce pays d’Afrique de l’ouest est divisé en deux, le sud étant sous contrôle des forces gouvernementales et le nord tenu par les forces rebelles.

Alors que les mandats des missions de l’ONU sont généralement reconduits pour six mois voire un an, celui de l’ONUCI a été prolongé d’un mois pour la deuxième fois.

En avril dernier, le Conseil de sécurité avait déjà prolongé de 30 jours le mandat de l’ONUCI pour permettre aux médiateurs sud africains de disposer de suffisamment de temps pour relancer la dynamique des accords de paix de janvier 2003 mis à mal par les différents protagonistes.

Quelques temps après, le sommet de Pretoria réunissait pour la première fois depuis neuf mois les principaux acteurs de la crise ivoirienne, dont le président Laurent Gbagbo et le chef des rebelles Guillaume Soro. Sous les auspices du médiateur international et chef d’Etat de l’Afrique du sud, Thabo Mbeki, les deux protagonistes ont accepté de mettre fin immédiatement et de manière définitive aux hostilités et d’engager un processus de désarmement.

Les acteurs de la crise ivoiriennes ont également accepté d’organiser des élections et invité l’ONU à contribuer à l’organisation du scrutin. En privé, certains représentants de l’ONU considèrent que cette échéance est une raison supplémentaire pour que le mandat de l’ONUCI soit prolongé de manière conséquente.

Trois semaines après le sommet de Pretoria, un autre obstacle à la paix a été levé. Cédant à la pression de la communauté internationale et des rebelles, le président Gbagbo a accepté que son principal adversaire politique, Alassane Ouattara, puisse se présenter aux élections d’octobre prochain. Le Conseil de sécurité s’est félicité de cette décision mercredi.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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