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Nous sommes prêts à engager des pourparlers de paix - FNL

Les Forces nationales de libération (FNL), la dernière milice rebelle active au Burundi et dirigée par Agathon Rwasa, ont annoncé mardi leur volonté de cesser les combats contre les forces gouvernementales.

«Notre mouvement est prêt à engager des négociations sérieuses avec le gouvernement intérimaire et à établir un plan de paix durable au Burundi », a déclaré Ibrahim Ntakirutimana, un représentant des FNL à Dar Es Salaam, la capitale tanzanienne.

«Nous annonçons officiellement la fin des combats » a-t-il ajouté.

Ntakirutimana conduisait la délégation des FNL qui s’est rendue à Dar Es Salaam pour rencontrer les représentants du gouvernement tanzanien et leur transmettre le point de vue de la milice sur le processus de paix en cours au Burundi.

Accompagné de Jakaya Kikwete, ministre des affaires étrangères de la Tanzanie, Ntakirutimana a précisé que la fin des combats ne sera effective que lorsqu’ils entameront des négociations de paix avec le gouvernement de transition.

Selon Ntakirutimana, sa milice ne cherche ni à entamer de nouvelles négociations avec Bujumbura ni à reporter les élections prévues fin avril.

«Nous n’empêcherons pas la tenue des élections ; nous voulons simplement prend part au processus de paix», a-t-il déclaré.

Pour le ministre Kikwete, la Tanzanie se réjouit des nouvelles intentions des FNL. Le gouvernement tanzanien et la délégation des FNL tiennent des séances de travail depuis le 5 avril et à la suite de ces rencontres, il convient de consulter les autres leaders de la région des Grands Lacs avant de «prendre d’autres décisions», a-t-il ajouté.

Selon Kikwete, à l’instar des autres pays de la région des Grands lacs, la Tanzanie considère encore les FNL comme une «organisation terroriste». Il a cependant indiqué que l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement de Bujumbura permettra certainement de modifier cette perception de choses.

«Les FNL ont été jugés comme étant une organisation terroriste pour les contraindre à s’associer au processus de paix», a-t-il dit. «S’ils veulent le rétablissement de la paix au Burundi et l’arrêt des combats, ils seront bien évidemment les bienvenus dans le processus».

Le gouvernement de transition a été constitué suite aux accords de paix et de réconciliation signés en août 2000 à Arusha en Tanzanie par les différents partis burundais. Outre les FNL, plusieurs ex-groupes rebelles ont signé les accords de cessez-le-feu avec le gouvernement et ont intégré les institutions nationales de transition.

Les accords prévoyaient l’instauration d’un gouvernement de transition de trois ans dont le mandat s’achèverait en octobre 2004. Le calendrier électoral a été modifié à plusieurs reprises en raison de désaccords sur des détails de la nouvelle constitution.

La période de transition a donc été prolongée jusqu’en fin avril pour permettre la tenue d’un référendum constitutionnel du 28 février dernier. Lors de ce référendum, 91 pour cent des quelque trois millions d’électeurs inscrits ont adopté une nouvelle constitution qui consacre le partage du pouvoir entre la minorité tutsi et la majorité hutu, la principale ethnie du pays.

Si elles ont lieu, les prochaines élections pourraient permettre au Burundi de tourner la page sur onze ans de guerre civile au cours de laquelle environ 300 000 personnes ont été tuées, majoritairement des civils.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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