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Les bailleurs tardent à honorer leurs engagements financiers

Alors que la crise ivoirienne se prolonge, les agences des Nations unies présentes en Côte d’Ivoire ont reçu moins d’un pour cent des 39 millions de dollars prévus en 2005 pour le financement des opérations humanitaires dans ce pays, indique un représentant des Nations unies.

Selon Besida Tonwe, directrice du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), certains programmes humanitaires très importants devront être revus à la baisse, si l’on ne parvient pas rapidement à réunir les fonds nécessaires.

Etant donné la nature même de la crise et le fait que les différentes parties au conflit ivoirien ne semblent pas déterminées à faire avancer le processus de paix, les bailleurs internationaux sont peu disposés à contribuer au financement de ces programmes, explique Tonwe.

“La crise humanitaire en Côte d’Ivoire suit l’actualité politique et militaire”, explique-t-elle. “Il n’empêche que les besoins humanitaires sont de plus en plus importants et que la fourniture d’eau et d’électricité n’est plus assurée dans les zones sous contrôle des forces rebelles et dans l’ouest du pays.”

“Si cette situation perdure, la Côte d’Ivoire connaîtra une grave crise humanitaire qui sera bien plus difficile à résoudre par la suite”, précise Tonwe.

Les ressources financières baissent à mesure que la crise ivoirienne se prolonge. En 2004, les agences des Nations unies n’avaient collecté que 45 pour cent des fonds demandés. En 2005, la situation pourrait être plus dramatique, fait remarquer Tonwe.

Seuls 0,5 pour cent des fonds demandés pour 2005 ont été reçus et, pour Tonwe, cela pourrait atteindre 15 ou 20 pour cent lorsque toutes les agences auront mis à jour leurs comptes.

“La crise ivoirienne est dans une telle impasse que personne n’en voit le bout”, explique Tonwe. “Depuis que des milliers de personnes ont fui la Côte d’Ivoire en novembre dernier, les bailleurs ne voient plus de raisons de financer des opérations dans ce pays”.

Jadis pays le plus prospère de l’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire a sombré dans la guerre civile après la tentative avortée du coup d’état de septembre 2002. Depuis, le pays est coupé en deux entre une zone nord aux mains des forces rebelles et une zone sud restée sous contrôle du gouvernement.

En novembre dernier, le président Laurent Gbagbo a rompu la fragile trêve en envoyant ses forces aériennes bombarder les positions des forces rebelles. Des milliers de ressortissants étrangers ont dû fuir la Côte d’Ivoire à la suite des émeutes qui ont éclaté entre le 6 et le 9 novembre 2004.

Quelque 10 000 hommes des forces onusiennes et françaises de maintien de la paix contrôlent la zone tampon qui sépare les deux belligérants.

L’accord de paix signé la semaine dernière à Pretoria par les différents leaders politiques du pays permet d’espérer que la fin du conflit est proche.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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