Selon Amadou Koné, porte-parole des Forces nouvelles (FN), Brian Hamish Sands, 36 ans, a été retrouvé mort dans sa cellule lundi soir à Khorogo, une ville située au Nord de la Côte d’Ivoire.
Le Néo-zélandais qui souffrait de troubles mentaux, selon sa famille, serait décédé de mort naturelle, a déclaré Amadou Koné.
“Les Forces nouvelles s’engagent à faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès, bien que tout semble indiquer qu’il s’agit d’une mort naturelle”, a précisé Koné.
Selon des sources proches de l’ONU, le corps de Sand a été transféré de Korhogo à Bouaké, le fief des rebelles.
Ces deux villes sont situées dans le Nord de la Côte d’Ivoire tombé aux mains de la rébellion après le déclenchement de la guerre civile en septembre 2002, la région sud étant restée sous contrôle des forces loyalistes.
Sands avait été arrêté le 11 mars alors qu’il se rendait à Bouaké.
Selon les FN, Sands était en possession d’un gilet pare-balles, d’un système GPS (système de positionnement global), de cartes et d’un agenda où figuraient les numéros de téléphone de personnalités loyalistes. Sands aurait reconnu avoir servi dans la Légion étrangère française et dans l’armée néo-zélandaise.
L’année dernière, plusieurs organisations des droits de l’homme ont critiqué les conditions de détention des prisonniers dans les zones contrôlées par la rébellion ivoirienne. Mais selon Koné, Sands a toujours été bien traité pendant sa détention.
“Les Forces nouvelles assurent sa famille, le gouvernement Néo-Zélandais et la communauté internationale que toutes les mesures avaient été prises pour offrir les meilleures conditions de détention à M. Sands”, a indiqué Koné.
Issia Doumbia, autre porte-parole de la rébellion, a rejeté les allégations selon lesquelles le ressortissant néo-zélandais aurait été maltraité. A la question de savoir si Sands a été battu, Doumbia a affirmé qu’il n’avait jamais été brutalisé pendant sa détention”.
Après l’arrestation de Sand, le gouvernement néo-zélandais qui n’a pas de représentation diplomatique en Côte d’Ivoire a indiqué que son ressortissant avait exagéré ses expériences militaires passées et souffrait de troubles mentaux.
Selon les FN, M. Sands a été transféré vendredi dernier «pour des raisons de sécurité» de la prison de Bouaké à celle de Korhogo, à 200 km au Nord de la Côte d’Ivoire.
Le porte-parole du Comité international de la Croix Rouge en Côte d’Ivoire, Kim Gordon-Bates, a confirmé le décès de Sands. Le CICR a indiqué à IRIN qu’il avait rendu visite au Néo-zélandais jeudi dernier à la prison de Bouaké, peu de temps avant son transfert à Khorogo. Toutefois, il s’est refusé à faire d’autres commentaires.
Le décès de Sands intervient à un moment où le chef des FN Guillaume Soro, le président Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et les principaux représentants des partis de l’opposition parlementaire ivoirienne participent à Pretoria aux pourparlers de paix organisés par le sud africain Thabo Mbeki.
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