Depuis leur arrestation, 25 officiers mis en détention ont été coupés de tout contact extérieur. Selon l’ONG, même leur famille ignore où ils sont détenus.
«Nous sommes inquiets de l’état physique et psychologique de ces officiers. Leurs familles ignorent tout du sort qui leur a été réservé», ont déclaré conjointement les ONG Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme et Commission Justice et Paix.
Les deux ONG exhortent le gouvernement congolais, la police et l’armée à organiser de toute urgence un procès impartial et indépendant garantissant les droits de la défense des détenus.
Les officiers, parmi lesquels on compte des policiers, des gendarmes et des militaires, ont été arrêtés le 9 janvier à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, située à l’Est du Congo. Leur arrestation fait suite à un vol d’armes survenu dans la capitale Brazzaville et qui, à en croire les autorités, auraient servi à fomenter un coup d’état.
Les ONG affirment que d’autres suspects ont été arrêtés par la brigade d’investigation sans que celui-ci ne n’ait un mandat d’arrêt. Cette brigade a été créée par le gouvernement le 17 février dernier pour enquêter sur l’incident et est constituée de policiers et de militaires.
Les armes ont été volées trois jours après la formation du gouvernement qui, contrairement à ce que prévoit la constitution, comprend 35 ministres dirigés par un Premier ministre, plutôt que par le président du pays.
Le ministre de la défense, Jacques Yvon Ndolou, affirme que les armes ont été retrouvées au sud de Brazzaville.
Les deux ONG affirment que les détenus ont été transférés secrètement le 12 mars de Pointe-Noire à Brazzaville. Certains détenus malades se sont vu refuser une assistance médicale alors que d’autres ont été torturés.
Les ONG ont déclaré que la détention prolongée des officiers constitue une violation des droits de l’homme.
«Ils n’ont pas pu contacter leur famille et les organisations des droits de l’homme ou demander une assistance juridique», explique l’ONG. «Les avocats ne peuvent les contacter de peur que le dossier ne soit politisé».
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