Selon un communiqué du ministère de la défense lu à la télévision, le chef d’Etat-major de l’armée Baboucar Jatta et son adjoint Momodou Badjie ont été relevés de leur fonction et mis immédiatement à la retraite.
Jatta a occupé le poste de chef d’Etat-major de l’armée depuis le coup d’état militaire de 1994 qui a permis au président Jammeh d’accéder au pouvoir. Il était le plus ancien membre du gouvernement de Jammeh et, de l’avis de tous, son poste ne semblait pas menacé au vu des relations étroites qu’il entretenait avec le président gambien.
Aucune raison officielle n’a été donnée au limogeage de ces officiers, même si l’opposition a vite fait d’établir un lien avec la politique anti-corruption menée par les autorités gambiennes.
A la fin de l’année dernière, la Gambie a lancé la campagne "Opération zéro compromis", visant à lutter contre la corruption au sein du gouvernement et le président Jammeh s’était engagé à n’épargner personne. Une commission anti-corruption a démarré ses auditions en juillet.
Jammeh, qui assume à la fois les fonctions de ministre de la Défense et de Président, a limogé également Momodou Kanteh, le commandant du camp de Yundum, la plus grande caserne militaire du pays. Ce camp militaire est situé en face de l’aéroport international, à quelque 25 km de la capitale Banjul.
Le communiqué de mardi indique également que le Président a nommé Vincent Jatta comme nouveau chef des forces armées, avec comme adjoint Lang Tombong Tamba, qui sert actuellement au Liberia dans le cadre de la mission des Nations Unies au Liberia.
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