Tanzanie. Le Japon n'intervenait jusqu'à présent que financièrement.
"Le Japon souhaite s'impliquer d'avantage dans les processus de paix, notamment dans ceux de la région des Grands Lacs," a affirmé M. Moto.
"Nous avons envoyé nos forces en Irak et nous pensons que nous pourrions aussi le faire pour les pays africains," a-t-il déclaré.
Le Japon a contribué largement au financement des opérations des Nations Unies au cours de la dernière décennie. Il a déployé ses troupes en Irak depuis le début du mois de février; le premier déploiement de troupes dans une zone de combat depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il y a presque 60 ans.
La constitution japonaise interdit à ses soldats de combattre outre-mer. Une loi de 1992 avait néanmoins autorisé les troupes japonaises à participer aux opérations de l'ONU à l'étranger. Malgré le consensus à Tokyo, la capitale du Japon, de s'impliquer d'avantage dans le maintien de la paix, a indiqué M. Moto, il n'y avait pas pour l'heure de "méthode" claire.
Le ministre tanzanien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Jakaya Kikwete, avait demandé la semaine dernière l'aide du Japon dans le domaine des réfugiés, notamment pour le rapatriement des réfugiés burundais des camps de l'ouest de la Tanzanie.
Sans donner de détails, Moto a rapporté que le Japon allait considérer un déblocage de fonds en faveur des réfugiés et des zones touchées par les réfugiés, ce qui démontrera une implication plus grande de ce pays dans la région.
A la suite du relatif succès de la mise en oeuvre de l'accord de paix, signé à la fin 2003, entre le gouvernement transitoire du Burundi et le principal groupe rebelle du pays, beaucoup des 350.000 burundais réfugiés en Tanzanie ont commencé à quitter les camps. A la fin du mois de février et pour ce seul mois, plus de 10.000 réfugiés burundais devraient retourner chez eux.
M. Moto s'exprimait après la visite en Tanzanie de Masaharu Kohno, le représentant spécial du Premier ministre japonais Junichiro Koizumi à la réunion du G-8 et d'un représentant en charge de l'Afrique sub-saharienne.
La visite de M. Khono en Tanzanie s'inscrit dans la continuité de la Conférence internationale pour le développement de l'Afrique qui s'est tenue à Tokyo en octobre 2003. Cette rencontre avait été l'occasion pour le Japon de montrer son intérêt à la consolidation de la paix en Afrique, a affirmé M. Moto.
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