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RSF condamne le refus du gouvernement de faire comparaître des détenus devant le tribunal

Reporters sans Frontières (RSF) a condamné jeudi le gouvernement libérien « pour avoir refusé de se soumettre à l'injonction de la cour martiale suprême de présenter les "corps en vie" du journaliste Hassan Bility et de deux autres détenus ».

"Le ministre de la Défense a rejeté l’ordre du tribunal militaire, émis le 25 juillet, comme nul et non avenu, en déclarant que le tribunal n’avait été mandatée par aucune autorité compétente pour intervenir en l’affaire. Comment ne pas croire à un prétexte ! », s’est demandé le secrétaire général de RSF, Robert Ménard dans une lettre adressée au président libérien Charles Taylor.

D’après RSF, l’un des juges ayant ordonné au gouvernement de produire les ‘corps en vie ’ des hommes le 7 août, a été convoqué par le ministre de la Défense pour répondre « d’actes incompatibles avec son statut ».

M. Bility serait porté disparu depuis le 2 juillet et RSF craint qu’il ait été torturé à mort. Le gouvernement devrait « autoriser un membre de la Croix-Rouge à voir le journaliste pour s'assurer qu'il n'a été ni battu ni brutalisé", a suggéré l’organisation de défense des médias dans un communiqué.

"RSF a alerté le 3 juillet le président du Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires, Diego Garcia Sayan » a-t-elle ajouté. « Avant cela, le 28 juin, l’organisation avait demandé au ministre de l’Information Reginald Goodridge de fournir rapidement les preuves des accusations contre le journaliste ou bien de le libérer. A ce jour, l’organisation n’a reçu aucune réponse des autorités ».

Des hommes en civil ont arrêté M. Bility, rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé ‘The Analyst’ du Liberia, Ansumana Kamara et Abubakar Kamara, soupçonnés d’ «opérer une cellule terroriste du LURD [Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie] à Monrovia ». Ils sont détenus au secret depuis lors.

Plusieurs groupes de défense des droits de l’homme, notamment Amnesty International, ont accusé le gouvernement de violer les droits constitutionnels de ces hommes en refusant de les faire comparaître devant le tribunal. Le mois dernier, le Departement d’Etat américain a condamné « l’incapacité du gouvernement du Liberia de respecter la primauté du droit ».



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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