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Le RDH met l’accent sur les grands défis politiques et du développement humain

Beaucoup de nations ouest-africaines risquent de ne pas atteindre les objectifs du développement qu’elles et d’autres Etats membres de l’ONU se sont engagés à atteindre vers 2015, d’après le Rapport sur le développement humain 2002, publié le 24 juillet par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le rapport, qui établit un lien entre les politiques et le développement humain, montre également que la région est confrontée à un défi majeur dans le domaine des droits civils et politiques.

Les 189 Etats membres de l’ONU se sont fixés pour objectif d’éradiquer la pauvreté extrême et la faim grâce à une série d’Objectifs de développement pour le Millénaire, à atteindre en 2015. Les autres objectifs consistent à atteindre une éducation primaire universelle, à promouvoir l’égalité entre les sexes et à émanciper les femmes, à réduire la mortalité infantile et à assurer une durabilité écologique.

Progrès dans la réalisation des objectis du développement pour le millénaire

La rapport a constaté que, sur les 21 pays de l’Afrique de l’Ouest ou bordant la région, seuls le Ghana et le Nigéria ont réussi à réduire de moitié la proportion de leur population souffrant de la faim, qui est l’un des objectifs pour le millénaire. Dix autres pays sont en bonne voie, un est en recul, un autre est en retard, tandis que trois autres sont bien loin des objectifs. Il n’y a pas de données pour quatre pays.

Aucun des pays ouest-africains ayant fourni des données n’a atteint l’objectif de veiller à ce que tous les enfants achèvent leur instruction primaire, révèle le rapport. Quatre sont en bonne voie et six bien loin de l’objectif.

Six pays sont en bonne voie pour ce qui a trait à l’élimination des disparités entre sexes dans l’école primaire, mais six autres sont très en retard. Le Cap-Vert est l’unique nation ouest-africaine ayant réussi à éliminer de telles disparités dans l’enseignement secondaire. Deux autres sont en bonne voie, un est en recul et sept sont très loin des objectifs.

Un autre objectif que les nations du monde se sont fixées est celui de réduire de moitié la proportion d’habitants n’ayant pas accès à des sources en eau améliorées. Quatre nations ouest-africaines sont sur le point d’atteindre cet objectif, une est en retard tandis que quatre en sont très éloignés.

La région est encore loin d’atteindre un objectif clé, celui de réduire des deux-tiers la mortalité infantile : deux pays sont en bonne voie, trois sont en recul ou en retard et 15 en sont très éloignés.

Droits civiques et politiques

Le rapport note que dans les années 1980 et 1990, le monde a accompli des « progrès dramatiques en matière d’ouverture des systèmes politiques et d’élargissement des libertés politiques », 81 pays ayant en effet franchi des pas significatifs vers la démocratie et 140 sur les 200 nations ou presque, qui existent dans le monde, ont organisé des élections pluralistes.

L’Afrique de l’Ouest ne fait pas exception: les années 1990 ont vu de nombreux gouvernements élus remplacer des régimes militaires ou à parti unique. Toutefois, la région a encore un long chemin à parcourir en vue d’assurer une pleine jouissance des droits politiques et civils, d’après des indicateurs subjectifs de la gouvernance publié dans le RDH.

Ces indicateurs, fournis par des sources indépendants telles que Freedom House, l’International Country Risk Guide et la base de données de la Banque mondiale sur les indicateurs de gouvernance, se réfèrent à l’an 2000 dans certains cas et à 2001 dans d’autres. Ils englobent les libertés civiles, les droits politiques, la liberté de la presse, et la loi et l’ordre.

Les concepts mesurés pour jauger la jouissance des libertés civiles sont: liberté d’expression et de croyance ; liberté d’association et droits à s’organiser ; primauté du droit et droits de l’homme ; autonomie personnelle et droits économiques. Le rapport a de tels indicateurs pour vingt des vingt-et-un pays. Il n’y en avait aucun pour le Liberia.

Seules trois nations ouest-africaines ont été jugées comme ayant offert à leurs citoyens les pleines libertés civiles: le Bénin, le Cap-Vert et la Sao Tomé-et-Principe. Quinze autres sont en partie libres, tandis que le Cameroun et la Guinée équitoriale n’ont pas été jugés libres.

Sept pays n’ont pas accordé à leurs citoyens des droits de liberté politique: le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale, la Gambie, la Guinée et la Mauritanie. Les variables sur lesquelles l’évaluation a été basée comprennent des élections justes et libres à des fonctions avec un pouvoir réel, et la liberté d’organisation politique. Les autres étaient une opposition significative, la liberté de la domination de groupes puissants et l’autonomie ou l’inclusion politique des groupes minoritaires. Les citoyens de cinq pays (Capt-Vert, Bénin, Ghana, Mali et Sao Tomé-et-Principe) jouissent de tous les droits politiques, tandis que les huit autres sont partiellement libres.

Le Bénin, le Mali, la Sao Tomé-et-Principe, et le Sénégal jouissent de la liberté de la presse, interprétée comme l’objectivité des médias et de la liberté d’expression. Il existe une liberté partielle dans six pays, tandis que la presse n’est pas libre dans dix autres: Cameroun, Tchad, Côte d'Ivoire, Guinée, Gambie, Guinée, Mauritanie, Niger, Sierra Leone et Togo.

La loi et l’ordre ont été évalués en mesurant des concepts tels que l’impartialité juridique et le respect populaire vis-à-vis de la loi. Sur les 14 pays pour lesquels des chiffres ont été fournis, seul un, la Gambie, a une performance satisfaisante, tandis que dans les autres elle est soit mauvaise soit à la limite. Pour ce qui est de la primauté du droit, sur les 19 pays pour lesquels des données étaient disponibles (il n’y en avait pas pour le Liberia et la Sao Tomé), 15 avaient des résultats insatisfaisants et trois autres, tolérables.

[Pour consulter le rapport complet, visiter http://www.undp.org/hdr2002/]



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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