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Un journaliste et deux autres personnes iront devant un tribunal militaire

La possibilité que Hassan Bility et deux autres personnes arrêtées par des responsables de la sécurité libérienne le 24 juin soient jugés par un tribunal civil s’est estompée mardi après que le juge qui préside le tribunal ait changé son ordre antérieur demandant que le gouvernement produise les accusés devant le tribunal.

"Il a indiqué qu’étant donné que le président Charles Taylor a déclaré les trois hommes « combattants illégaux », la question dépasse ses prérogatives, et son ordre préalable que le gouvernement produise les trois hommes devant un tribunal civil ne peut plus être appliqué », a indiqué mardi à IRIN un militant des droits de l’homme dans la capitale libérienne Monrovia.

M.Taylor a qualifié les trois accusés de "dissidents" et a informé qu’ils seront jugés par un tribunal militaire. Il a aussi averti que toute famille qui hébergerait un étranger serait « anéantie », a ajouté la source.

Des hommes en civil ont interpellé M.Bility, rédacteur en chef du journal ‘the Analyst’ à Monrovia, de même que Ansumana Kamara et Abubakar Kamara, soupçonnés « d’opérer une cellule terroriste des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD)à Monrovia". Depuis, ils ont été détenus au secret.

Selon les organes d’information, le ministre de l’Information, Reginald Goodridge, aurait indiqué il y a une semaine que M. Bility n’a pas été arrêté pour quelque chose qu’il aurait publiée ou dite. « Il a été arrêté en tant que chef d’un complot pour assassiner le président du Liberia ».

Comme le gouvernement n’a pas amené les accusés devant le tribunal au début de la semaine dernière, le juge qui préside le tribunal a émis un ordre jeudi au ministère de la Justice le sommant de produire les trois hommes devant le tribunal à 10 h vendredi, faute de quoi, il délivrera un mandat d’arrêt contre le ministre de la Justice, Eddington Varmah.

Dans le même contexte, le Département d’Etat américain a publié un communiqué lundi exhortant le gouvernement « à créer des conditions propices à une paix et à une réconciliation nationale réelles en encourageant ...une activité et une expression politique paisibles » et à lever l’état d’urgence en vigueur.

"Nous condamnons l’inaptitude du gouvernement du Liberia à suivre la primauté du droit et l’exhortons à se plier à l’ordre d’un tribunal libérien de présenter ces individus publiquement. Le gouvernement du Liberia détient ces individus au secret depuis qu’il a admis leur arrestation le 24 juin dernier ».

"Nous invitons le Liberia à adhérer à son intérêt déclaré pour une réconciliation nationale, pour des élections libres et justes l’an prochain, pour la protection des droits de l’homme et de la liberté d’expression pacifique », ajoute le communiqué.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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