campagne de vaccination lancée en début de semaine « se déroule comme
prévu », a indiqué vendredi à IRIN Susanna Campbell, chargée de
communication du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« Il semble que les gens arrivent à se rendre dans les centres de
vaccination, » a-t-elle dit depuis Bujumbura, la capitale.
L'UNICEF exhorte les rebelles hutus et les forces gouvernementales à
observer plusieurs « jours de calme » afin de permettre la vaccination de
millions de Burundais. Cet appel est soutenu par le message des enfants,
diffusé sur diverses stations de radio, implorant l'observation d'une «
trêve temporaire » qui leur garantirait le droit à la vie, rapportait l'UNICEF mercredi.
Les taux de vaccination avaient diminué au Burundi depuis le début du
conflit en 1993, indique l'UNICEF. Ainsi, le taux de vaccination contre la
rougeole était tombé à 54 pour cent en 2001. En 2000, plus de 20 000 enfants
ont été victimes d'une grave épidémie de rougeole, informe l'UNICEF,
ajoutant qu'un système de santé inadapté et l'accès difficile à une grande partie de la population expliquent l'insuffisance des taux de vaccination. Cette situation, ajoute l'UNICEF, imposait la vaccination d'un pourcentage important de la population dans le cadre de la campagne actuelle.
Cette campagne, qui a commencé lundi, va se dérouler en deux étapes dont la
première prendra fin le 28 juin. La seconde phase aura lieu du 23 au 26
juillet. L'objectif de cette campagne est de vacciner contre la rougeole 3,3
millions d'enfants âgés de neuf mois à 14 ans, et 627 720 enfants de 0 à 59
mois contre la polio. L'UNICEF a informé que de la vitamine A sera également distribuée à 1,2 million d'enfants âgés de six à 59 mois dans le but de renforcer leur système immunitaire.
La rougeole s'attaque à l'intestin, à la cornée et aux poumons, a expliqué
l'UNICEF, précisant que cette maladie peut entraîner des infections
respiratoires, des diarrhées et la cécité. Elle ajoute que la rougeole peut provoquer la mort d'enfants ayant des systèmes immunitaires déficitaires,
« et représente ainsi un grand danger pour les 50 pour cent d'enfants
burundais qui souffrent de malnutrition chronique ».
L'UNICEF a indiqué qu'en raison de la récente apparition du poliovirus
sauvage en République démocratique du Congo (RDC), cette maladie « pouvait
encore être transmise » aux enfants burundais de l'autre côté de la
frontière commune aux deux pays. Au moins 600 000 enfants provenant des huit provinces frontalières avec la RDC ou de régions à faible taux de
vaccination recevront le vaccin oral contre la polio, selon l'UNICEF.
ECHO, le Bureau de l'aide humanitaire de la Communauté européenne, finance
la plus grande partie de cette opération, en offrant une contribution d'au moins 1,7 millions d'euros (1,6 million de dollars).
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