Tribunal pénal international pour le Rwanda, a rapporté Internews.
M. Niyitegeka, ancien ministre de l'information du gouvernement provisoire rwandais d'avril à juillet 1994, est accusé de meurtre, de viol et d' encourager d'autres personnes à commettre des actes similaires, lisait-on sur Internet.
Le prévenu a été arrêté le 9 février 1999 à Waithaka, une banlieue de la
capitale kenyane, Nairobi et a été transféré au centre de détention du
tribunal des Nations Unies dans la ville septentrionale d'Arusha en
Tanzanie. L'accusé a plaidé non coupable de six chefs d'accusation, dont le génocide, la conspiration à commettre le génocide, le meurtre et l'
extermination, a rapporté l'agence. Le procureur avait demandé à ce que M.
Niyitegeka soit jugé collectivement avec sept autres anciens ministres mais
le tribunal avait rejeté cette requête.
Le parquet a néanmoins fait amender l'acte d'accusation, ajoutant les
charges de « viol, incitation directe et publique au génocide, complicité
dans le génocide, aux charges de génocide et outrages contre la dignité
personnelle comme crime de guerre », a ajouté Internews.
En qualité de ministre de l'information, M. Niyitegeka contrôlait le Bureau
de l'information, notamment Radio et Télévision libre des mille collines
(RTLM), organe officiel du gouvernement rwandais, qui diffusait des messages encourageant les Hutus à tuer des Tutsis.
« L'incitation à massacrer la population civile sur les ondes de RTLM et de Radio Rwanda peut être directement imputée à Eliezer Niyitegeka qui ne contrôlait pas la programmation des émissions radiophoniques, » selon l'acte
d'accusation.
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