facteurs favorisant la justice et la réconciliation sur le continent
africain, a cité une plus forte coopération internationale en faveur des initiatives africaines et le respect des droits de l'homme pour une bonne gouvernance.
Le Dialogue africain II, qui s'est achevé le 24 mai à Arusha en Tanzanie, a porté sur cinq sujets essentiels : clarification des concepts, justice et
réconciliation comme instruments de la reconstruction nationale, le rôle des
organisations régionales et sous-régionales dans le renforcement des
systèmes judiciaires, le rôle de la communauté internationale pour
promouvoir la justice et la réconciliation en Afrique et l'équilibre entre
le développement économique et le renforcement de la responsabilité - et
leur impact sur les droits de l'homme.
Recommandations
Après avoir défini les principales difficultés s'opposant à la justice et à la réconciliation en Afrique, les conférenciers, représentant trente pays
africains, ont proposé une série de recommandations visant à éliminer ces
obstacles. Ils ont, entre autres, suggéré que le Haut Commissariat des
Nations Unies aux droits de l'homme (OHCHR), principal organisateur de la
conférence, fasse le point, chaque année, de l'application des
recommandations présentées à Arusha.
Les conférenciers ont exhorté les Etats souverains à s'attaquer aux causes profondes des conflits et de la corruption, à promouvoir la
décentralisation, la ratification des instruments internationaux et
régionaux des droits de l'homme, le renforcement des systèmes judiciaires
nationaux et la reconnaissance des institutions traditionnelles ainsi que
les mécanismes permettant de renforcer la justice et la réconciliation.
Les participants ont appelé à la mise en oeuvre de programmes de
développement centrés sur les besoins du continent, soulignant que ces
projets ne pourraient réussir que si les pays concernés en avaient la
maîtrise.
Ces recommandations s'adressent aux Etats souverains, aux blocs économiques
régionaux, au Comité directeur du Nouveau partenariat pour le développement africain (NePAD) à la société civile, à l'OHCHR, au Fonds de développement des Nations Unies et à la communauté internationale.
Appel
Prenant la parole lors de l'ouverture de cette conférence de trois jours, le
ministre tanzanien de la justice et des affaires constitutionnelles, Bakari
Mwapachu, a insisté sur l'importance de la coopération aux niveaux national,
régional et international dans le domaine de la justice en Afrique.
S'adressant à une centaine d'experts en matière des droits de l'homme, à des
décideurs, des juges, des parlementaires et des représentants de la société civile participant à ce sommet, le directeur du OHCHR, Bacre Ndiaye, a déclaré que la paix, la stabilité et le développement seraient difficiles à obtenir sans justice ni respect des droits de l'homme.
En outre, l'orateur principal, Conmany Wesseh, a affirmé que la lutte des
droits de l'homme a impliqué le renforcement du pouvoir de la population pour gouverner leur propre destin. M. Wesseh, militant des droits de l'homme et administrateur du « Center for Democratic Empowerment » , a quitté le Liberia, son pays natal, et vit aujourd'hui à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Réactions
Les réactions recueillies à l'issue de ce sommet ont été positives, a fait
savoir Ayo Atsenuwa, un consultant présent lors de cette rencontre. Des
garanties ont été offertes selon lesquelles des rencontres se tiendraient au niveau national, a-t-elle ajouté, « en vue de soumettre un certain nombre de recommandations et d'élaborer des stratégies locales visant à relever les
différents défis. En s'adressant à des groupes bien spécifiques et en
introduisant des dispositions prévoyant l'application de suivis, a-t-elle souligné, ces recommandations devraient pouvoir être mises en oeuvre.
« Nous sommes convaincus que cette rencontre va déboucher sur quelque chose de concret et que la série de recommandations proposées ne sombrera pas dans l'oubli, » a-t-elle indiqué ce mardi à IRIN.
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