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Une ONG de défense des droits de l’homme blâme les forces pro-rwandaises pour les morts de Kisangani

Les forces pro-rwandaises du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) ont tué ou détenu des douzaines de civils et autres personnes soupçonnés de soutenir une faction dissidente, à la suite de la mutinerie du 14 mai dans les rangs des rebelles, à Kisangani, capitale de la province orientale, a soutenu vendredi Human Rights Watch (HRW).

Cet organisme de défense des droits de l’homme, basé à New York, presse le Conseil de sécurité de l’ONU d’ordonner à la mission de maintien de la paix en RDC, ainsi qu’à la Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, d’enquêter sur ces événements. HRW rapporte que, le premier jour des combats, un groupe d’une centaine d’hommes membres du RCD, se désignant comme le RCD-Originel, ont occupé brièvement une station de radio et diffusé un appel au public pour expulser les troupes rwandaises de RDC. L’organisme ajoute qu’un millier de jeunes ont répondu à l’appel et tué trois personnes identifiées comme rwandaises.

Plus tard le 14 mai, les troupes loyales au RCD ont exercé des représailles en saccageant les secteurs de la ville où des résidents ont été signalés comme favorables aux mutins. Toujours selon Human Rights Watch, des douzaines de personnes ont été tuées et encore beaucoup plus, blessées. Des maisons et presbytères ont été pillés, et des femmes du quartier Mangobo, violées.

Le rapport de HRW, disponible sur http://www.hrw.org/, affirme que de hauts responsables du RCD ont dénoncé les organismes de défense des droits de l’homme de Kisangani, les associations religieuses et celles de la société civiles, les accusant de faire de l’agitation. L’organisme ajoute que les corps de "douzaines de policiers, soldats et civils congolais détenus le premier jour des combats ont été découverts flottant sur le fleuve, "confirmant les pires craintes à l’effet qu’ils avaient été exécutés sommairement".

Au moment de la révolte, plusieurs informations ont fait état que des unités de l’armée rwandaise ont été transportées par avion dans la ville pour y réprimer la révolte. Le gouvernement de la RDC, par l’intermédiaire de son représentant permanent auprès de l’ONU, a informé le 17 mai le président du Conseil de sécurité qu’il y avait présence effective de troupes régulières de l’armée rwandaise à Kisangani.

"Des renforts de l’armée patriotique rwandaise, amenés à Kisangani par une série de transports aériens, ont imposé une violente répression contre les groupes religieux et ceux de la société civile, accusés selon eux d’avoir fomenté la révolte, alors qu’en réalité il s’affairaient aux préparatifs d’un symposium sur la paix organisé à l’initiative de Mgr Monsengwo, archevêque de Kisangani," a déclaré le représentant permanent de la RDC. Ce dernier aurait aussi affirmé, selon des "sources crédibles", que les troupes, sous les ordres du commandant de la Septième Brigade, Laurent Kundé, ont massacré des civils et qu’au moins 200 corps ont été jetés dans la rivière Tshopo.

Le 20 mai, le représentant permanent du Rwanda auprès de l’ONU a déclaré devant le Conseil de sécurité que l’armée rwandaise "ne se trouve plus à Kisangani depuis l’été 2000. Les accusations du gouvernement de Kinshasa, sur ce que le Rwanda aurait prétendument commis à Kisangani, se révèlent donc fausses et totalement dénuées de fondements".

Le représentant a soutenu que le gouvernement de la RDC "manipulait certains éléments" des anciennes forces armées zaïroises (ex-FAZ), intégrées dans le RCD comme moyen pour saboter l’armée du RCD "par des actes de mutinerie". Selon lui, ce sont les ex-FAZ qui ont pris le contrôle de la station de radio et lancé "un appel au meurtre contre les Tutsis congolais".



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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