Le mécanisme devra formuler et publier des recommendations concernant la poursuite de tous les auteurs présumés, a indiqué AI dans son rapport “Guinée: maintenir l’ordre avec une considération pour le droit à la vie [Guinea: Maintaining order with contempt for the right to life], publié jeudi.
Le suivi des recommandations devra être fait par les autorités judiciaires du pays, qui prendront en compte les déclarations des témoins recueillies par le mécanisme d’enquête dans toutes procédures criminelles ultérieures.
L’organisation a également demandé à d’autres pays de condamner l’usage excessif de la force armée par les forces de l’ordre de la Guinée et de veiller à ce que l’aide militaire et l’assistance technique qu’ils fournissent au gouvernement guinéen ne servent pas à faciliter les violations des droits de l’homme.
Chaque fois que des opposants politiques ou des citoyens ont osé montrer leur insatisfaction avec le gouvernement, les forces de sécurité n’ont pas hésité à tirer sur les manifestants, sans se préoccuper du risque de perte de vie humaine”, indique le rapport.
Selon AI, la nature récurrente de l’usage excessif de la force ainsi que l’impunité dont jouissent les auteurs de ces exécutions extrajudiciaires démontrent comment les hautes autorités de l’Etat couvrent et encouragent ces actes dans le but d’asphyxier l’opposition politique.
En décembre 2001, les force de l’ordre ont fait feu avec de vraies balles sur des étudiants qui réclamaient de meilleures conditions d’études dans plusieurs villes du pays, a rappelé AI. Trois personnes ont été tuées, notamment Thierno Diallo, un étudiant, et Mody Ousmane, un foreur de puits.
La brutalité policière fait partie d’une série de situations vérifiées au cours desquelles les forces de sécurité ont utilisée une force excessive contre des civils. Plus de vingt personnes, notamment des femmes et des enfants, ont été tuées de cette façon depuis les élections présidentielles de décembre 1998, a ajouté AI.
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