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L'armée et les rebelles commettent des crimes de guerre, soutient HRW

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies d'étendre l'embargo sur les armes à l'encontre le Liberia, et a affirmé que l'armée a commis des crimes de guerre. Ces atrocités, a noté HRW, incluent l'exécution de nombreux civils, le viol répandu des femmes et des filles, certaines âgées de 12 ans à peine, et l'incendie systématique des villages.

Un embargo similaire, a indiqué HRW dans un nouveau rapport publié mercredi, doit être imposé contre les rebelles du groupes Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), qui ont également perpétré des exécutions sommaires de collaborateurs présumés du gouvernement, des viols, des recrutements forcés, y compris d'enfants, depuis juillet 2000.

Dans le rapport 'Back to the Brink: War Crimes by Liberian Government and Rebels, A Call for Greater International Attention to Liberia and the Sub Region', [A nouveau au bord du précipice : Crimes de guerre par le gouvernement et les rebelles libériens, Un appel à une attention internationale accrue au Liberia et à la sous région], HRW a averti que la Sierra Leone pourrait facilement être stabilisée par la recrudescence de la guerre au Liberia.

"Avec la paix en Sierra Leone, des centaines de combattants de tous bords dans la guerre civile en Sierra Leone entrent au Liberia pour combattre comme mercenaires soit pour le gouvernement soit pour le LURD », a-t-il précisé.

Exprimant son inquiétude devant « le rôle déstabilisateur joué par la Guinée qui apporte un appui logistique et militaire au LURD », HRW a instamment prié les Etats-Unis « qui vont commencer à verser en mai une assistance militante de 3 millions de dollars à la Guinée, de mettre comme condition à cette aide la fin de l'assistance à l'activité rebelle au Liberia ».

"Les civils libériens paient encore une fois le prix de cette guerre brutale », a déclaré Peter Takirambudde, directeur exécutif de la Division Afrique de HRW. « Si la communauté internationale n'empêche pas un nouveau bain de sang, la guerre au Liberia va déstabiliser une plus grande partie de la région ».

L'organisation a indiqué que les gouvernements de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone ont fréquemment hébergé les rebelles de l'un et de l'autre, et ont appuyé les incursions frontalières. « Charles Taylor, aussi bien en tant qu'ex-chef d'une faction guerrière qu'en tant que président du Liberia depuis 1997, porte la principale responsabilité de la plupart des atteintes graves aux droits de l'homme dans la sous région, au Liberia, et en particulier par son appui aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en Sierra Leone », a-t-elle dénoncé.

Le gouvernement de M. Taylor, a-t-elle ajouté, est devenu chaque fois plus intolérant face au dissentiment. Depuis que l'état d'urgence a été imposé en février, le gouvernement a procédé à de nombreuses arrestations, fermé des publications, et a détenu et torturé des militants des droits de l'homme pour faire taire la critique. « Invoquant la menace rebelle, le gouvernement est entrain de remilitariser la société, de remobiliser les ex-combattants et de proliférer les groupes de milices », a constaté HRW.

Le Conseil de sécurité doit examiner les sanctions contre le Liberia le 6 mai, après une discussion au sein de son comité sur le Liberia autour des conclusions d'un groupe d'experts qui a enquêté sur le respect de la Résolution 1343 de mars 2001 par laquelle des sanctions ont été imposées au Liberia à cause de ses liens avec le RUF. Le groupe d'experts a recommandé le maintien de l'embargo sur les armes, en affirmant qu'il existe une preuve tangible que le gouvernement achetait encore des armes en violation des restrictions. Le groupe d'experts a néanmoins recommandé la révision des autres sanctions comme l'interdiction de voyage des haut dignitaires libériens.

[Le rapport de HRW est disponible à l'adresse http://www.hrw.org/reports/2002/liberia/].


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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