1. Accueil
  2. East Africa
  3. Rwanda

Commémoration du huitième anniversaire du génocide

Les Rwandais ont commémoré dimanche le génocide de 1994 dans différentes parties du pays et ont enterré les restes de quelque 3 000 victimes d'un charnier dans la localité de Nyakibanda, dans la préfecture de Butare au sud du pays, ont rapporté les organes d'information.

A la veille de la commémoration, le président rwandais, Paul Kagame, a déclaré aux journalistes que les Rwandais ne devaient plus être les otages de l'histoire, a rapporté la Radio rwandaise. « Je pense que ce qu'il convient de souligner en une telle occasion c'est, bien entendu, la reconstruction, mais en gardant bien à l'esprit les causes sous jacentes de qui est arrivé en 1994 », a affirmé M. Kagame.

"Je pense que vous devez œuvrer à la réconciliation, vous devez vous attaquer aux problèmes des droits de l'homme, vous devez demander à la population de participer à la reconstruction de notre nation, et ne pas être pris en otage par l'histoire, mais plutôt en tirer des enseignements et avoir la capacité d'aller de l'avant », a-t-il déclaré.

Au moins 500 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués durant les cent jours du génocide déclenché après qu'avion transportant le président rwandais hutu, Juvénal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntayamira, a été abattu le 6 avril 1994 alors qu'il approchait de l'aéroport de Kigali, a noté AP.

Les massacres ont cessé lorsque le Front patriotique rwandais, dominé par les tutsis, a chassé le gouvernement extrémiste hutu le 4 juillet 1994. Après le génocide, les morts ont souvent été enterrés à la hâte dans des fosses communes dans l'objectif d'éviter la propagation des maladies, a ajouté AP. Une cérémonie d'ensevelissement a eu lieu, chaque année, à l'occasion de l'anniversaire du génocide dans différentes parties du pays, a ajouté l'agence de presse.

M. Kagame a indiqué que son gouvernement appuyait en principe l'établissement d'un fonds consolidé pour les survivants du génocide, un fonds qui brassera des ressources de sources variés, notamment des biens des personnes condamnées par les tribunaux pour avoir participé au génocide.

D'un autre côté, M. Kagame a indiqué aux journalistes, qui lui demandaient s'il était satisfait du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha, que le tribunal « a de nombreux problèmes qui devraient être aplanis pour s'assurer qu'il ne perde pas sa crédibilité ».

"Je pense qu'il existe plusieurs problèmes en termes de ressources », a souligné M. Kagame. « D'une part, d'aucuns pensent qu'il consomme beaucoup de ressources. D'autre part, certains pensent qu'il ne fait pas assez avec ces ressources en ce qui concerne le nombre de personnes qu'il amène devant la justice, le nombre de celles qu'il peut inculper, de ces suspects du génocide ».

Il a mentionné les allégations selon lesquelles certaines personnes prenant part au processus juridique sont soupçonnées de génocide, et le manque de protection des témoins, comme parmi les autres facteurs ayant conduit à une insatisfaction à l'égard du tribunal.

"Si les allégations sont vraies, il faudrait alors les traiter sérieusement. Si elles ne sont pas vraies, il faudrait alors convaincre l'opinion publique que ce n'est pas le cas, et des faits doivent être présentés, pour que le TPIR ne perde pas sa crédibilité », a-t-il poursuivi.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join