Reed Brody, directeur de Human Rights Watch, a informé IRIN mercredi que M. Fransen interrogera les victimes, les témoins, les anciens membres de la force spéciale de sécurité de M. Habré et d'autres personnes pour réunir des preuves. Il effectuera également des visites dans des sites de massacre et de détention, et rencontrera des autorités judiciaires, a précisé M. Bbrody depuis New York.
M. Habré, qui a dirigé le Tchad entre 1982 et 1990, est accusé de torture, de meurtres et d'autres atteintes aux droits de l'homme durant son régime. Les accusateurs et les organisations internationales de défense des droits de l'homme affirment qu'il est responsable de 40 000 exécutions et de la torture de quelque 200 000 personnes.
Le droit belge peremet aux tribunaux de ce pays d'avoir juridiction sur des cas traitant d'atteintes graves aux droits de l'homme, quels que soient le lieu où ils sont commis et l'identité de leurs auteurs. C'est pour cette raison que les plaignants ont déposé leur plainte à Bruxelles après avoir échoué à faire juger M. Habré au Sénégal, où il a vécu depuis sa fuite de N'djaména en 1990.
Les victimes de l'administration de M. Habré ont décrit la visite de M.Fransen comme une évolution positive de l'affaire. HRW s'est félicité de la visite. « Le juge a d'ores et déjà recueilli beaucoup de témoignages en Belgique sur les atrocités de M. Habré, maintenant il va lui-même voir où et comment cela est arrivé", a conclu M. Brody.
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