1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

HRW dénonce les conflits ethniques dans les territoires occupés par l'Ouganda

L'Ouganda devrait être tenu responsable des graves violations des droits de l'homme perpétrées dans les territoires qu'il occupe au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé l'association Human Rights Watch ce mercredi.

La recrudescence des affrontements ethniques dans cette partie du pays a
causé, ces dernières semaines, la mort de centaines de citoyens et le
déplacement d'au moins 15 000 personnes. Cette nouvelle flambée de la
violence, provoquée à l'origine par des différends fonciers, s'est produite
dans une région convoitée par trois factions rebelles congolaises soutenues
par l'Ouganda : le Mouvement de libération du Congo (MLC), le Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani (RCD-K) et un groupe moins connu, le RCD-Nationale, a indiqué l'organisation internationale des droits de l'homme.

Au vu de la réunion prévue cette semaine par le Conseil de sécurité de l'ONU pour débattre du rapport du Secrétaire général sur la détérioration de la situation sécuritaire en RDC, HRW a demandé au Conseil de " reconnaître officiellement le rôle important de l'Ouganda dans le conflit qui secoue
l'est du pays et de tenir le gouvernement ougandais responsable des graves violations des droits de l'homme et des souffrances humaines perpétrées dans les territoires qu'il occupe ".

HRW a également invité la mission de l'ONU en RDC (MONUC) " à exercer une
forte pression sur les parties au conflit dans cette partie du pays pour
qu'elles mettent fin aux violences et envoient un renfort d'observateurs
militaires, humanitaires et personnel spécialisé dans les droits de l'homme
".

L'Ouganda qui occupe la région militairement depuis 1998, a commencé à
retirer quelques troupes de la RDC, comme le stipule l'accord de paix de
Lusaka signé en 1999, mais en a maintenu une bonne partie dans la région.

" L'Ouganda entend conserver un contrôle sufisant pour continuer à
s'enrichir au profit du Congo mais ne souhaite pas être responsable de la
protection des civils, " a déclaré Alison des Forges, conseiller de la
région des Grands Lacs pour HRW. La province de l'Ituri compte un grand
nombre de richesses naturelles dont le bois, l'or et les diamants.

" Devant la recrudescence des combats, L'Ouganda a redéployé des troupes à
Bunia après les avoir retirées de l'Ituri, au lieu de les utiliser pour
contenir la violence, " a affirmé HRW. " Les autorités ougandaises s'étaient préparées à défendre la ville et à empêcher que le conflit ne s'étende en Ouganda. " L'armée ougandaise a déployé à la mi-janvier des centaines de soldats dans les villes frontalières d'Aru, Mahagi et Ariwara, selon HRW citant des sources locales.

Le 1er février, le ministre ougandais de la défense Amama Mbabazi a signalé
que la situation à Bunia était explosive et a appelé l'ONU à envoyer des troupes pour prendre le contrôle de la région.

" Après avoir encouragé une situation de chaos, l'Ouganda ne peut pas
demander à l'ONU d'assumer la responsabilité du retour à l'ordre, " a
déclaré Mme des Forges. " En tant que puissance d'occupation et en vertu du
droit international, l'Ouganda doit protéger les civils et mettre fin aux
massacres. "

Aucun commentaire n'a pu être recueilli auprès des autorités ougandaises à Kampala et à New York.

[Le dossier " Attacks on Civilians in Ugandan Occupied Areas in Northeastern
Congo " publié par Human Rights Watch est disponible sur :
http://www.hrw.org/backgrounder/africa/bunia0213bkg.htm]


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join