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Un nouveau rapport informe sur les abus sexuels associés à la guerre

Un pourcentage élevé de femmes et de filles déplacées à l'intérieur ont souffert de viols et d'autres abus pendant les dix années de guerre civile en Sierra Leone, a affirmé l'organisation Médecins pour les droits de l'homme [Physicians for Human Rights (PHR)] dans un rapport publié mercredi.

Le rapport 'La violence sexuelle associée à la guerre en Sierra Leone: Une évaluation basée sur la population' [War-Related Sexual Violence in Sierra Leone: A Population-Based Assessment'] a révélé que 53 pour cent des femmes et des filles déplacées qui ont eu un contact « face à face »avec des rebelles du Front révolutionaire uni (RUF) ont subi une forme ou une autre de violence sexuelle. Le pourcentage pour les femmes ayant été en contact avec d'autres groupes de combattants est de 6 pour cent. Un tiers de celles qui ont fait état d'agression sexuelle ont indiqué qu'elles ont été victimes d'un viol collectif, a souligné dans son rapport PHR qui est basée aux Etats-Unis.

Les autres types d'abus évoqués par les femmes interrogées incluent l'esclavage sexuel, le mariage forcé et la molestation.

D'après PHR, quand le nombre total des incidents sexuels associés à la guerre est extrapolé à la population féminine totale déplacée à l'intérieur, il en ressort que 50 000 à 64 000 sierra léonaises ont pu avoir souffert une violence d'ordre sexuel. Elle ajoute que la grande majorité des abus dénoncés se sont produits entre 1997 et 1999.

Le rapport, qui publie les conclusions d'une étude de 991 ménages, est le premier à évaluer l'incidence de la violence sexuelles durant le conflit sierra léonais en utilisant des méthodes de sondage de la population au hasard.
Il a été publié par PHR avec l'appui de la Mission de l'ONU en Sierra Leone (MINUSIL), a informé le groupe de défense des droits de l'homme.

Parmi ses recommandations, le PHR a mis l'accent sur la nécessité d'une éducation, d'une protection adéquate et d'un soutien aux survivantes car « des milliers de femmes en Sierra Leone peuvent être disposées à témoigner au sujet de ces crimes devant le Tribunal spécial, dont la création a été annoncée récemment, et devant la Commission vérité et réconciliation prévue ». Elle a exhorté le Tribunal spécial, établi le 16 janvier, « à accorder la priorité aux crimes de violence d'ordre sexuel et à garantir la protection des témoins ».

Basé en Sierra Leone, le Tribunal a le pouvoir de poursuivre des individus ayant la plus grande part de responsabilité dans les violations graves du droit international et du droit national commises depuis le 30 novembre 1996, date de l'échec de l'accord de paix entre le RUF et le gouvernement. Il aura aussi juridiction pour poursuivre les personnes ayant commis des viols, des meurtres et des actes de torture.

Le rapport complet peut être consulté sur:
www.phrusa.org.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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