Organisée par l’organisation internationale de la police, Interpol, et par le gouvernement de la Côte d’Ivoire, la conférence a abordé plusieurs thèmes, notamment l’état actuel du trafic en Afrique centrale et de l’Ouest, le rôle des agences de sécurité, ainsi que la prévention et la réadaptation des victimes Elle a aussi mis en exergue les étapes positives franchies et les obstacles qui persistent depuis que la région a initialement identifié le problème du travail illégal et du trafic des enfants.
Bien qu’il s’agisse d’une pratique de longue date, l’Afrique de l’Ouest avait officiellement reconnu ce commerce illégal en 1998 lors d’un atelier régional tenu à Cotonou, au Bénin. Depuis cette date, des pas positifs ont été franchis même si des obstacles se dressent encore dans la lutte contre le fléau.
Un protocole entre le Mali et la Côte d’Ivoire en l’an 2000, une coopération accrue entre les pays et des campagnes d’information organisés par les pays constituent quelques unes des démarches positives. Les obstacles vont de la législation obsolète et inadéquate au manque de bases de données nationales sur le crime, en passant par le fait que les agents de l’ordre manquent souvent de formation et d’information, et par l’insuffisances des ressources financières et techniques, a-t-on entendu au cours de la conférence.
Les participants se sont engagés à organiser des campagnes d’information synchronisées et à appliquer ou à renforcer la législation existante sur les enfants. Dans leur déclaration finale, ils ont aussi indiqué qu’ils veilleront à former les agents de sécurité et les avocats à mieux protéger les enfants. La Déclaration de Yamassoukro a également appelé les gouvernements à préparer un accord régional contre le trafic des enfants et à fournir aux enfants des documents spéciaux de voyage pour leur permettre de circuler librement. Il a été demandé à la communauté internationale d’apporter une assistance technique et financière.
Les participants à la Première réunion spécialisée sur le trafic et sur l’exploitation des enfants en Afrique centrale et de l’Ouest incluaient le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Mauritanie et le Sénégal. Y ont également pris part l’OIT, l’UNICEF et le Fonds Save The Children. Le Burkina Faso a accepté d’accueillir la prochaine réunion, qui se tiendra en 2004.
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