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L'esclavage est bien vivant et « légal »

Les militants anti-esclavage en Mauritanie affirment que l'esclavage est répandu, principalement
parce qu'il n'est pas considéré comme un crime par les systèmes judiciaires. Les tribunaux refusent
d'entendre des cas d'esclavage car officiellement, celui-ci n'existe pas, ayant été « proscrit » depuis vingt
ans, ont-ils déclaré au cours d'une réunion tenue la semaine dernière à l'Université de Georgetown,
Washington DC, a rapporté mercredi le Washington-Post.

Tandis que les officiels du gouvernement affirment que l'esclavage n'existe pas dans le pays, les militants eux
ont informé au cours de la réunion que « posséder des esclaves, c'est juste comme posséder des troupeaux, un
symbole de prestige », a indiqué mercredi le Washington Times.

Nassar Yessa, co-fondateur de SOS Esclavage de Mauritanie a précisé que « les esclaves acceptent leur
situation et sont contents d'être des esclaves car on leur a dit qu'il y avait le paradis sous les pieds de
leurs maîtres ». L'organisation de M. Yessa travaille pour faire reconnaître par les tribunaux les droits
des esclaves à la liberté.

Les intervenants à l'Université, a affirmé le Washington Times, dont Khaliva Hamadi, un ancien
esclave, et Jimmy Mulla, président de la Voix de la Liberté Soudanaise du Sud, ont exhorté le public à
s'exprimer ouvertement contre cette pratique. John Eibner, de la Solidarité Chrétienne Internationale, indique que
les organisations essayent d'éveiller les consciences.

« J'étais porté à croire que mon devoir était d'être esclave toute ma vie », a déclaré M. Hamadi. « Tout le
temps je me réveillais tard, et me déplaçais trop lentement…j'étais abusé par mon maître », a indiqué le
quotidien, en le citant. Il s'est évadé mais sa femme et son fils, a-t-il dit, sont encore détenus par leurs
maîtres.

Toutefois, un officiel du gouvernement a démenti les accusations, y compris l'histoire de M. Hamadi.
« Personne [en Mauritanie] n'est autorisé à posséder un être humain », a indiqué le Washington-Post, citant
l'officiel.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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