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Les chefs traditionnels conviennent de lutter contre les abus faits aux filles

Les chefs traditionnels au Togo, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et avec le gouvernement, ont accepté d'appuyer les efforts contre la violence à l'égard des filles par le biais d'une 'ligue nationale', en commémoration de la Journée Internationale de l'Enfance célébrée le 20 novembre.

Les chefs, qui assistaient lundi à un séminaire organisé par le FNUAP et par le ministère des Affaires sociales du Togo, ont accepté de mettre en place des comités de vigilance et de conduire des campagnes de sensibilisation contre les abus faits aux enfants, en particulier le trafic, l'envoi des filles au couvent vaudou, la mutilation génitale, les mariages forcés et les autres formes de harcèlement sexuel.

"La violence est un vieux problème qui a fini par faire partie de notre comportement historique », a estimé Ouro-Akondo Yerima, un chef traditionnel du nord du Togo. " "La fille est marginalisée dans notre société mais nous sommes prêts à faire changer cette situation".

Sous le thème 'La Violence à l'égard des filles et ses conséquences', le séminaire a ciblé les chefs traditionnels. "Ils ont un grand rôle à jouer dans l'éradication de ce fléau. Ils sont sur le terrain et connaissent mieux les familles donc pourront intervenir efficacement auprès des parents qui sont malheureusement les premiers à maltraiter leurs propres enfants", a déclaré le ministre des Affaires sociales, Ashira Assih.

"Des comités de vigilance sont installés afin de surveiller la réinsertion des enfants et empêcher toutes formes de
violences à leur endroit." D'ores et déjà, les 65 jeunes filles récupérées après le chavirement de la chaloupe qui les transportait au Gabon en juillet dernier sont surveillées par des comités de vigilance et par des leaders d'opinion.

Le trafic des enfants a augmenté dans les nations de l'Afrique de l'Ouest au cours des dix années écoulées. Au Togo, la plupart des victimes sont des filles qui sont souvent trompées par des agents qui approchent leurs familles en leur promettant de donner de l'argent aux enfants, de veiller à leur éducation et à leur logement à l'étranger, selon des témoignages durant le séminaire. Une fois que les parents acceptent, les enfants sont emmenés dans des pays comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Gabon, où ils deviennent pratiquement des esclaves soumis à des longues heures de labeur et à des mauvais traitements.

C'est la pratique de la mutilation génitale féminine (MGF), également connue comme l'excision féminine, que le gouvernement du Togo combat aussi, qui est devenue moins répandue. Elle est désormais pénalisée par la loi et les campagnes de sensibilisation contre cette pratique se sont intensifiées.

"Le principal problème avec les filles est l'isolement dans des couvents, où elles apprennent à s'occuper des fétiches. Les jeunes filles qui vivent au couvent sont souvent à la merci des prêtres vaudou qui en font leur femmes », a révélé un chef traditionnel de sa région.

Le chef Adoboli Gassou IV, secrétaire général de l'Union des chefs traditionnels du Togo a souligné qu'il n'y avait plus de trafic d'enfants ni de MGF dans son canton mais que les «femmes sont méprisées et écartées du système de
décision".

M. Gassou a souligné que dans sa région, tout homme qui lèvera la main sur une fille ou une
femme dans le canton tombera sous le coup de la loi et sera donc puni, tandis qu'un autre chef a informé qu'il y
a quelques années, il n'y avait presque pas de filles à l'école, mais aujourd'hui le nombre de filles augmente car les gens commencent par comprendre qu'il faut envoyer les filles aussi à l'école", a-t-il noté.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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