"Nous sommes particulièrement perturbés par la persécution d'Aliouine Fall, rédacteur en chef du quotidien indépendant 'le Matin', sis à Dakar, accusé de publier de fausses informations", a indiqué le CPJ dans une lettre adressée à M. Wade datée du 24 septembre. Il a précisé que le Sénégal a été longtemps un modèle pour la liberté de la presse en Afrique de l'Ouest, et pour le respect que les autorités sénégalaises ont généralement montré aux médias ces dernières années, le CPJ n'a pas publié une section sur le Sénégal dans son rapport annuel sur les abus de la liberté de presse dans le monde.
Selon l'organisation, avant les élections, M. Wade avait plaidé en faveur de la liberté de la presse, avait mené les journalistes à croire que les autorités abrogeraient les lois qui les exposeraient à des accusations criminelles pour leur travail, mais cela ne s'est pas réalisé.
A au moins cinq occasions depuis avril 2000, les autorités sénégalaises ont utilisé divers règlements pour arrêter et interroger des journalistes dont le seule "délit" semble consister à couvrir des sujets sensibles, a précisé le CPJ. "Parmi ces sujets, il y a le conflit dans la région de la Casamance au sud, où les rebelles se battent depuis 20 ans pour l'indépendance", a-t-il ajouté.
Le CPJ a incité M. Wade de s'assurer que les accusations contre M. Fall étaient annulées et de faire tout ce qu'il pouvait" pour annuler la loi de diffamation criminelle et d'autres lois, qui criminalisent le journalisme, de s'assurer que les autorités cessent le harcèlement des journalistes, et de renforcer le droit des journalistes de protéger leurs sources d'information".
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