Des groupes de défense des droits humains de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo (RDC) voisine, ont lancé un appel pour la libération des personnes détenues par les services de sécurité de ces deux pays d’Afrique centrale.
« Nous réclamons la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes arrêtées et détenues par les services de sécurité des deux Etats », a dit Floribert Chebeya Bahizire, président de la Voix des sans voix, une association de défense des droits de l’homme, lors d’une conférence de presse à Brazzaville, capitale de la République du Congo.
M. Bahizire a fait cette déclaration à l’issue d’une conférence qui a réuni des groupes de défenseurs de droits humains des deux pays.
Selon les associations présentes à la conférence, les deux pays ont des accords de sécurité qui permettent à leurs services de sécurité de mener des actions sur le territoire voisin afin de traquer les dissidents politiques, les demandeurs d’asile, les réfugiés et les opposants politiques. Ces accords, ont souligné les associations, sont à l’origine d’arrestations arbitraires, d’extraditions et de disparitions forcées.
M. Bahizire a lancé un appel aux deux Etats, les invitant à respecter les conventions nationales et internationales des droits humains qu’ils ont signées.
Selon le communiqué publié par les associations de défense des droits humains, les majors Germain Ndabamenya Atikilome et Mabwaka, ainsi que le capitaine Bosch Ndala Umba sont détenus depuis 2004 par les services de renseignements militaires de la RDC.
En République du Congo, le lieutenant Serge André Mpassi, le capitaine Bartel Bibondo, le capitaine Bertin Pandi, le lieutenant Ngouari Louis Marie Mizingou et le sous-officier Alphonse Miyalou ont été arrêtés et ont été détenus à la prison centrale de Brazzaville entre janvier et mars 2005 pour avoir prétendument porté atteinte à la sécurité de l’Etat, selon le communiqué.
Les associations ont également lancé un appel pour la création d’un tribunal spécial chargé d’enquêter sur les « disparus du Beach » de 1999 en République du Congo, et pour l’instauration d’un tribunal international pour que la RDC puisse se pencher sur tous les crimes internationaux qui ne relèvent pas de la juridiction de la Tribunal pénal international.
Au moins 353 Congolais auraient été tués en 1999 alors qu’ils rentraient de la RDC où ils s’étaient réfugiés en 1998 pour échapper à la guerre civile en République du Congo.
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