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Des méthodes peu coûteuses pour s’adapter à plus, ou moins, d’eau

Residents of Los Baños and Bay towns, along the coast of Laguna de Bay and about 60 kilometers south of Manila, cope with floodwaters that have not receded 3 days after Typhoon Ondoy ravaged the Philippines Bill Sta. Clara/IRRI
The most effective solutions are sometimes the cheapest
De nos jours, les crues sont plus importantes, les sécheresses, plus intenses et la menace présentée par les maladies hydriques, un peu trop difficile à gérer pour les pays pauvres qui tentent de se servir de leurs maigres ressources pour s’adapter à un climat plus capricieux.

« L’argent ne fait pas tout », a écrit Alastair Morrison, du Stockholm International Water Institute (SIWI), dans le dernier numéro de la revue trimestrielle de cette cellule de réflexion.

« Bon nombre des mesures d’adaptation les plus efficaces dans le domaine de l’eau ne coûtent rien », a noté M. Morrison, responsable du projet sur les structures de gouvernance de l’eau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au SIWI.

Voici une liste, dressée à partir de certaines suggestions émises par M. Morrison et des mesures d’adaptation communautaires compilées par l’International Institute for Environment and Development, un organisme britannique.

Les crues

1. L’intervention conventionnelle consiste à construire des digues et des murs ; une « solution pratique », dans bien des cas, d’après M. Morrison. Si l’on manque de fonds, il est possible d’alerter les populations du risque, d’aménager des chemins d’évacuation ou d’offrir des refuges. Aux Philippines, une approche communautaire a été employée dans ce domaine : les communautés ont appris à dresser des cartes des zones les plus sujettes aux crues et des communautés les plus vulnérables. Ces communautés ont été les premières à être averties et évacuées en situation de risque.

2. Orienter les bâtiments en construction de sorte qu’un de leurs angles fasse face au courant des eaux de crue, afin que l’eau soit déviée de part et d’autre de la structure.

3. Construire des bâtiments sur pilotis ou sur des monticules de terre. Il s’agit là d’une intervention ancrée dans le savoir traditionnel, a fait remarquer M. Morrison. « En Asie du Sud-est, la plupart des habitations étaient construites sur pilotis, ce qui permettait aux eaux de crue de s’écouler sans risque par en dessous ».

4. Etablir des restrictions ne coûte rien ; imposer des restrictions sur l’aménagement du territoire et les appliquer. « L’aménagement inadapté - qui bloque les conduits d’évacuation, pollue les cours d’eau, et augmente le ruissellement des eaux de pluie et les inondations en aval - doit cesser », a exhorté M. Morrison.

5. Poursuivre une politique visant à assurer une meilleure répartition de la propriété foncière. « Les communautés pauvres sont contraintes de vivre dans des zones inondables dangereuses, sur les rives des cours d’eau et dans des ravins », a dit M. Morrison. « Cela n’est pas dû à un manque global de terres - la densité de population est encore relativement faible - mais au fait que la plupart des zones sûres et productives appartiennent à de puissantes élites ».

Les pénuries d’eau, les maladies hydriques et les maladies transmises à l’homme par le moustique (le paludisme, la fièvre dengue et la fièvre jaune)

1. Recueillir l’eau de pluie, comme l’ont suggéré de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) et de nombreux professionnels du domaine de l’aide au développement.

2. Inciter les communautés à entretenir leurs sources d’eau, qu’il s’agisse d’un puits ou d’une pompe manuelle.

3. Au lieu de chercher des méthodes coûteuses d’évacuation des eaux pour se protéger contre certaines maladies telles que le paludisme, inciter les communautés à creuser des tranchées et à construire des réservoirs pour y stocker les eaux de crue.

Les glissements de terrain

1. Si l’on n’a pas le budget nécessaire pour ériger des murs de soutènement en béton, planter du vétiver (Chrysopogon zizanioides) ; cette herbe indienne non traçante, qui se présente sous forme de touffes, est cultivée depuis plusieurs siècles pour fabriquer de l’huile essentielle. Les racines de cette herbe et les broussailles denses qui la forment permettent de maintenir le sol en place, selon le Vetiver Network International.

Mais, quel que soit le risque, il serait bon d’élaborer un plan visant à réduire les risques de catastrophe, ce qui, évidemment, ne coûte rien.

jk/he/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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