« Nous avons découvert que les soins d’urgence spécifiques dont ont besoin les victimes de viol sont souvent très rares, voire complètement inexistants, dans les pays où nous opérons », a dit Thilde Knudsen, conseillère en matière de santé sexuelle et génésique à MSF. « Les dégâts ne peuvent pas être totalement réparés ; des [séquelles] psychologiques resteront probablement à vie ».
Dans le rapport, Shattered lives ("Vies brisées"), publié le 5 mars en vue de la Journée internationale de la femme le 8 mars, MSF a mis en lumière son expérience de la violence sexuelle au Burundi, Colombie, République démocratique du Congo, Liberia et Afrique du Sud.
MSF a recensé, parmi les soins complets requis pour venir en aide aux victimes de violence sexuelle, l’assistance (conseil), la prophylaxie post-exposition pour prévenir l’infection au VIH, la vaccination anti-tétanos pour les personnes blessées physiquement et la contraception d’urgence.
« Avec une offre de soins appropriée –délivrée dans les temps - combinée à une aide psychologique et à un soutien social et juridique, les dégâts peuvent être limités et on peut aider la victime à survivre », a souligné Mme Knudsen.
De larges campagnes de sensibilisation sont nécessaires pour briser les tabous sociaux et encourager les survivants de violence sexuelle – y compris les hommes, qui, souvent, ne se font pas connaître et ne sont pas soignés – à se signaler, a dit MSF.
« Nos équipes entendent des histoires douloureuses d’abus horribles tous les jours », a dit Meinie Nicolai, directrice des opérations de MSF, Belgique. « Rien ne peut excuser la violence sexuelle, quelque soit l’ampleur de ces violations dans certains des [pays] où nous travaillons ».
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