1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

L'hypothèse de nouvelles éruptions est maintenue

Les vulcanologues ont confirmé le risque de nouvelles éruptions de magma
dans la région de Goma, à l'est de la République du Congo (RDC).

L'hypothèse d'une éruption n'est pas écartée dans la partie basse de
Gisenyi, au Rwanda voisin, où environ 250 000 personnes se sont réfugiées
temporairement à la suite de l'éruption jeudi dernier du Mont Nyiragongo. Le
risque persiste aussi dans la ville de Goma qui compte environ 500 000
habitants, a annoncé vendredi le Bureau des Nations Unies pour la
coordination des affaires humanitaires (OCHA). La semaine dernière, la
majorité des habitants de Goma ont pu s'enfuir vers Gisenyi, au Rwanda de
l'autre côté de la frontière. En revanche, dans le cas d'une nouvelle
éruption, les nouveaux sinistrés devraient aller encore plus loin à
l'intérieur du Rwanda, à l'est ou à Sake à l'ouest de la RDC, a ajouté
l'agence.

" Les habitants de Goma ne doivent pas s'endormir dans une fausse sécurité,
malgré les garanties données sur l'innocuité des gaz et la relative
stabilité de la situation en général, " a prévenu OCHA.

Un vulcanologue a observé qu'il ne reconstruirait pas Goma au même endroit
en raison du risque de nouvelles éruptions mais il comprenait pourquoi les
habitants de cette ville tenaient absolument à y rester. Les vulcanologues
ont unanimement déclaré que l'évacuation des habitants était une décision
politique et qu'ils ne pouvaient donner que des conseils d'ordre
scientifique.

Les scientifiques ont confirmé que les cendres relevées mercredi à Goma, qui
au départ les avaient intrigués, provenaient vraisemblablement de
l'effondrement du cratère interne du Mont Nyiragongo. Ils ont affirmé que la
persistance des secousses sismiques était due au magma liquide se déplaçant
sous la terre, aux gaz et au magma rencontrant la nappe phréatique
souterraine ainsi qu'aux activités se produisant en profondeur sous la
surface de la terre.

Les gaz détectés à Goma, ont précisé les vulcanologues, proviennent de
matières biologiques en décomposition coincées sous la lave qui se
solidifie, les postes d'essence ensevelis sous la lave et les tranchées
creusées dans le magma, facteurs d'augmentation des émanations de gaz. Les
recherches effectuées sur la nature de ces gaz et sur le cratère du Mont
Nyiragongo se poursuivent néanmoins, ont-ils ajouté.

OCHA a confirmé vendredi que deux routes d'accès ont été tracées à travers
les coulées de lave solidifiées et une troisième devrait être achevée d'ici
la fin de la journée.

Un représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a
également confirmé que les distributions de nourriture effectuées jeudi
s'étaient mieux déroulées que la veille et avec moins de difficultés sur le
plan de la logistique. Les tranchées creusées dans la lave ont
considérablement facilité l'acheminement des denrées, a indiqué un
porte-parole, ajoutant que le PAM prévoit une opération d'urgence de trois
mois ciblant 400 000 bénéficiaires et une évaluation au bout d'un mois pour
apporter si nécessaire des modifications.

OCHA a confirmé vendredi que le réseau hydraulique de Goma est redevenu
opérationnel à 50 pour cent. Les organisations humanitaires ont mis en place
des réservoirs dans les régions non desservies par le réseau hydraulique.

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge (IFRCS) poursuit ses efforts afin de réunir les familles
séparées par cette catastrophe. Plus de 200 parents ont contacté
l'organisation, à la recherche de leurs enfants, a confirmé l'IFRCS
vendredi. OCHA a déclaré vendredi que 140 enfants non accompagnés se
trouvaient dans trois camps, installés au Rwanda au lendemain de la
catastrophe.

Un travailleur humanitaire de l'IFRCS a confirmé que de nombreux patients
souffraient de problèmes oculaires et de difficultés respiratoires dus aux
cendres et aux émanations de gaz émis par la lave recouvrant une partie de
la ville de Goma. L'IFRCS fournit des médicaments de base à cinq centres
sanitaires installés de l'autre côté de Goma, a ajouté l'organisation.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join