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Les autorités exhortent à nouveau leurs concitoyens à changer de comportement sexuel

[Mozambique] Carla Andiseni, a peer educator orphaned by AIDS, and Manuel Jose, one of the "graduates" of UNICEF's "My Future is my choice" programme. IRIN
The youth are vulnerable to HIV infection
Inquiets de ne pouvoir financer à long terme les programmes de distribution de médicaments antirétroviraux, certains pays d’Afrique australe exhortent à nouveau leurs concitoyens à changer de comportement sexuel pour infléchir la courbe de propagation de la maladie. Les taux de prévalence du HIV de quatre pays africains (Botswana, Lesotho, Swaziland et Zimbabwe) sont supérieurs à 30 pour cent de leur population adulte. Dans une interview accordée à la BBC le jour de la célébration de la journée mondiale contre le sida, Festus Mogae, le président du Botswana, a fait savoir qu’il ne sera pas possible de financer indéfiniment les traitements antirétroviraux, son pays n’ayant pas les moyens de prolonger la vie de tant de patients. Près de 35 000 personnes bénéficient actuellement d’un traitement ARV gratuit, mais le nombre de personnes infectées augmentent constamment. Mogae a donc exhorté ces concitoyens à éviter les «rapports non protégés» au risque de subir les conséquences de leurs actes.Jeff Ramsey, le porte-parole de Mogae a fait part de l’inquiétude grandissante des autorités face à l’augmentation du taux d’infection dans le pays. Il n’y a rien de bien nouveau dans le message du président, qui a toujours exhorté les personnes séronégatives à continuer à avoir des rapports protégés. Ce qui est inquiétant, cependant, c’est que les taux d’infection restent élevés, malgré les campagnes de sensibilisation et les services proposés,» a indiqué Ramsey. Le Botswana dépense près de 260 dollars américains par an pour chaque patient sous traitements antirétroviraux. Bien que les groupes d’activistes contre le sida reconnaissent l’impact financier des programmes de traitements antirétroviraux sur les économies déjà exsangues des pays de la région, ils font remarquer que les appels au changement de comportement sexuel n’ont pas pris en compte les conditions sociales qui favorisent la propagation du virus. «Il est important que les individus assument la responsabilité de leurs comportements, qu’il s’agisse de comportement sexuel ou pas. Il est trop facile de dire qu’un changement de comportement sexuel serait la panacée pour ralentir la propagation du virus. Pour des millions de femmes et de jeunes filles démunies d’Afrique australe, les rapports protégés ne sont pas une option,» a indiqué à IRIN Winston Zulu, le directeur de KARA, une ONG zambienne impliquée dans la lutte contre le sida. Selon lui, la pauvreté chronique et le manque d’éducation ont rendu les jeunes filles de plus en plus vulnérables à l’infection. "Mais, compte tenu des inégalités entre les sexes, c’est plus particulièrement le comportement sexuel des hommes qu’il convient de changer : chez les femmes, le comportement sexuel dépend pour une grande part du désir des hommes à les protéger contre les infections,» a précisé Zulu. A en croire le rapport des Nations Unies, les jeunes filles et les jeunes femmes d’Afrique subsaharienne risquent deux fois plus d’être infectées par le VIH que les jeunes hommes, et présentent des taux d’infection six fois supérieurs à ceux des hommes de la sous-région. Dans certaines régions d’Afrique australe, plus d’un tiers des adolescentes sont infectées par le VIH.Chrisine Stegling du Botswana Network on Ethics, Law and HIV/AIDS a noté que les remarques du président Mogae traduisent la «frustration» que ressentent les activistes dans leur combat pour ralentir la propagation du virus. Selon elle, l’une des lacunes des programmes de lutte contre le sida est le manque «outils d’analyse» pour donner une vision claire des aspects que les campagnes contre le sida n’ont pas permis de changer dans les comportements sexuels. Bien que le Botswana soit engagé dans plusieurs actions d’aide aux personnes vivant avec le virus, il n’existe aucune loi dans ce pays pour combattre la discrimination, en particulier sur le lieu de travail. «Même si le gouvernement semble prendre en charge correctement les personnes séropositives, aucune mesure ne permet de réduire les stigmates et la discrimination dont souffrent ces personnes,» a t-elle conclu.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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