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Elizabeth Matambanadzo, "J’ai été choquée du résultat positif de mon test VIH"

Home based care workers on their rounds in Mashonaland, Zimbabwe. In southern Africa the volume of people infected and affected by HIV and AIDS has overwhelmed public health systems and social services. Community organisations, church groups and nongovern Obinna Anyadike/IRIN
Au début, Elizabeth Matambanadzo, 18 ans, ne pensait pas qu’elle allait faire partie d’un groupe de jeunes gens s’occupant des personnes malades et âgées. Maintenant, quelques mois après avoir rejoint le Family Caring Trust (FACT) à Nyanga dans la province de Manicaland, elle dit qu’aider les personnes affectées par le VIH l’avait aidée à mieux accepter sa propre séropositivité.

« Nous travaillons principalement avec des gens qui s’occupent des malades chez eux, [des gens] qui nous aident à identifier les foyers qui ont besoin d'assistance ou qui ont une personne malade. Nous aidons en faisant la cuisine, lavant les vêtements, cherchant de l’eau et du bois pour le feu, parmi beaucoup d’autres choses.

« En tant que jeunes volontaires, notre travail est limité aux tâches ménagères ; nous laissons le travail des soins aux personnes qui ont été formées pour donner des soins. Avant que nous venions, ces personnes avaient l’habitude de donner les soins et d’effectuer les tâches ménagères. C’était trop de travail, mais maintenant nous avons allégé leur fardeau.

« La plupart des gens alités que nous venons voir dans notre région sont séropositifs et ils ne peuvent pas effectuer certaines tâches ménagères tout seuls, et des fois on retrouve leurs enfants en train de s’occuper d’eux. Certains des enfants qui doivent s’occuper de leurs parents ou de leurs proches malades finissent par ne pas aller à l’école. Avec notre aide, ils peuvent mieux se concentrer sur leur études et ils ont plus de temps pour faire leurs devoirs.

« Notre travail implique aussi d’aider les grands-parents qui prennent soin de leurs petits-enfants. Ils savent que leurs enfants sont morts du Sida et sont très ouverts là-dessus. Le problème des orphelins est énorme ici à Nyanga. Il ya certaines grands-mères qui s’occupent de plus de huit orphelins et dans leur grand âge, cela peut être difficile, alors nous aidons autant que nous le pouvons. Les grands-parents apprécient une chose simple comme d’aider leurs petits-enfants à se préparer pour l’école le matin.

« Cette expérience m’a aussi permis d’accepter ma séropositivité. Quand j’ai été dépistée, j’étais très en colère parce que je reprochais à mes parents de m’avoir donné la maladie, mais avoir vu d’autres familles affectées et infectées par le VIH/SIDA m’a fait réaliser que je ne suis pas seule, et que ce n’est pas ma faute ou la faute de qui que ce soit.

« Ma mère est morte quand j’avais cinq ans et mon père quand j’en avais dix. Depuis, je suis restée avec ma grand-mère. J’ai été dépistée en 2008 quand j’avais 16 ans parce que j’étais malade depuis longtemps. J’avais des plaies sur tout le corps qui ne guérissaient pas, même après avoir pris des médicaments. Ma grand-mère et moi ne cessions de faire des allées-retours à l’hôpital. J’ai beaucoup manqué l’école. Au début les médecins pensait que je souffrais du diabète parce que les blessures ne cicatrisaient pas.

« Après que le test pour le diabète soit revenu négatif, les médecins ont recommandé un test VIH. Au début ma grand-mère était contre cette idée mais après quelque temps elle était d’accord. J’étais choquée quand le test est revenu positif parce que je n’avais jamais eu de relations sexuelles. Ma grand-mère aussi a pleuré, elle était très triste mais les médecins ont expliqué que j’étais peut être née séropositive. J’étais très en colère et j’ai accusé mes parents de m’avoir transmis cette maladie. J’ai immédiatement été mise sous traitement antirétroviral et mes plaies ont cicatrisé…Je me sens très forte et en bonne santé…Tout ce que je veux c’est de continuer à aider d’autres gens affectés et infectés par le VIH/SIDA dans ma communauté ».

st/kn/mw –sk/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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