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Sihle Motha, « Vous avez la vie de cette personne entre vos mains »

[South Africa] Nurses at the ARV clinic at Tintswalo Hospital in Mpumalanga, have been trained by the Rural AIDS Development Action Research Programme (RADAR) to treat patients, relieving pressure on doctors. [Date picture taken: 01/11/2005] Mujahid Safodien/PlusNews
Only about 50 percent of those in need of ARVs are getting them
Sihle Motha, une infirmière à la Clinique Malvern à Johannesburg, fait partie des premières à avoir été formée à la gestion et à la prise en charge pour initier les patients aux traitements antirétroviraux (ARVs). Elle sera bientôt rejointe par des milliers d’autres, car le gouvernement met en place un traitement par antirétroviraux initié par les infirmières, dans les cliniques de soins de santé primaires à travers l’Afrique du Sud.

Elle a parlé à IRIN/PlusNews de certains des défis auxquels elle faisait face, particulièrement depuis que le seul médecin de la clinique est parti et n’a pas été remplacé.

« J’avais quelques notions sur le VIH/SIDA, alors le docteur [Natasha] Davies [sa formatrice] a juste comblé les vides. Elle a fait de la théorie avec moi pendant trois semaines, ensuite elle a pu me laisser avec les patients et je pouvais les évaluer et les initier selon mon propre jugement, ensuite elle faisait son évaluation.

« Après trois à quatre semaines, elle pouvait me laisser avec les patients, mais c’était tellement plus facile alors parce que j’avais toujours le médecin [à la clinique] pour demander conseil, donc je continuais à aller la voir quand j’avais un problème. Maintenant il n’y a plus personne, mais j’ai leurs numéros et j’utilise mon propre téléphone pour les appeler quand j’ai un problème que je ne peux pas résoudre.

« Mais sinon, être seule dans la clinique, cela m’a aiguisée, je pense. Parfois j’ai des urgences et vous ne pouvez pas juste dire, ’Non, il n’y a rien que je puisse faire pour vous’. Désormais, je téléphone au docteur Davies une fois toutes les deux semaines ; avant c’était deux ou trois fois par jour.

« J’envoie [chez un médecin] quand je soupçonne qu’un patient réagit mal aux médicaments ou s’ils ont différents types de tuberculose ou si les médicaments sont trop forts pour le foie.

« Je pense que c’est bien [que les infirmières procèdent à l’initiation du traitement] mais je pense que nous avons besoin qu’un médecin soit là tout le temps. La formation est trop courte. Il y a beaucoup [à apprendre] au sujet de chacun de tous ces médicaments – les effets secondaires, comment les gérer et comment les éviter. Et nos patients nous demandent beaucoup, psychologiquement…Il faut toujours les rassurer, alors le soutien psychologique n’est pas fait seulement par les psychologues.

« Nos patients pensent que s’ils prennent un traitement par ARVs pendant un mois et vont ensuite chez un guérisseur traditionnel, ils seront guéris. Ce qui est plus difficile à gérer, ce sont ces patients qui viennent, remplissent toutes les formalités et vous démarrez le traitement et ensuite, la semaine suivante ils veulent une lettre de transfert parce qu’ils ne vivent pas ici, ils sont seulement venus pour les ARVs et ensuite ils rentrent chez eux.

« Il y a beaucoup de gens ; je pense qu’ils s’appellent les uns les autres en disant, ‘Maintenant à Malvern vous pouvez obtenir des ARVs – viens, viens, viens’. Je vois de 50 à 60 patients par jour, mais je n’en initie que trois par jour.

« Quand nous avions notre médecin, j’en initiais jusqu’à cinq ou six, mais maintenant…Je ne réussis à en faire que trois. Parce que vous avez la vie de cette personne entre vos mains, une erreur et alors vous n’échouez pas seulement avec cette personne mais avec l’ensemble du service [de santé] parce que vous finissez par avoir de nombreux effets secondaires qui nous coûtent assez cher en temps et en argent ».

ks/mw –sk/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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