L'enquête internationale AIDS Treatment for life (ATLIS 2010) menée auprès de plus de 2 000 patients infectés au VIH dans 12 pays du monde a découvert que la majorité des participants souffraient également d’autres problèmes de santé tels que la dépression, l’hépatite C ou des maladies rénales qui pouvaient avoir un impact sur leur traitement antirétroviral (ARV), mais que moins de la moitié d’entre eux en avaient discuté avec leurs prestataires de santé.
De même, près de la moitié des participants à l’enquête ont dit que leur thérapie ARV avait eu un impact négatif sur leur vie, mais seulement 43 pour cent ont dit avoir discuté avec leur médecin des nouvelles options de traitement entraînant moins d’effets secondaires.
Des patients en Afrique du Sud, pays qui a le plus large programme ARV au monde, ont rapporté des niveaux d’observance élevés – 83 pour cent ont dit n’avoir pas manqué une seule prise de médicaments au cours du mois passé – suivis seulement par les patients au Brésil qui enregistre un taux d’observance de 90 pour cent. Selon l’enquête, les personnes vivant avec le VIH en Afrique et en Amérique latine étaient généralement moins susceptibles de connaître des moyens pratiques de respecter scrupuleusement leur thérapie que ceux vivant en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Seulement 62 pour cent des répondants en Afrique savaient que l’une des conséquences négatives de l’inobservance était le développement de résistances aux médicaments et 18 pour cent de l’ensemble des participants pensaient qu’il s’agissait d’une « bonne chose ».
Des chercheurs présentant les résultats de l’enquête lors de la Conférence internationale sur le sida à Vienne, en Autriche, du 18 au 23 juillet, ont cité le manque de connaissances des patients des dangers de la pharmaco-résistance comme une préoccupation majeure.
Selon un communiqué de l’International association of physicians in AIDS care (IAPAC), qui a commandé l’enquête, la recherche montre qu’il y a un besoin d’établir des discussions plus approfondies et sur un éventail de sujets plus larges, entre les patients et les soignants.
Le président d’IAPAC, le docteur Jose Zuniga, a commenté : « Elargir les conversations patient-praticien pour y inclure tous les aspects du bien-être du patient est essentiel pour la survie à long terme et les retombées positives du traitement ».
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