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« Les gens sont ciblés pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils font »

John, 49, suffers from HIV/AIDS and TB, Nairobi, Kenya, 20 March 2007. Richard Etienne/IRIN
Gift Trapence est le directeur exécutif du Centre for the development of people (CEDEP), une organisation de défense des droits humains au Malawi – l'une des rares à travailler avec des groupes de personnes vulnérables comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (MSM), les prisonniers et les travailleurs du sexe.

Le CEDEP a levé des fonds pour payer la défense juridique de Steven Monjeza et de Tiwonge Chimbalanga, un couple formé de deux personnes du même sexe, arrêtés et jugés pour sodomie et indécence après leur engagement public fin décembre 2009.

Mr Trapence a parlé à IRIN/PlusNews des personnes vulnérables au Malawi, et de ce qu’il en est lorsqu’on est activiste pour une cause impopulaire.

« Nous parlons des travailleurs du sexe, des prisonniers et des MSM… leurs problèmes sont similaires, leurs activités sont criminelles de par nos lois. Notre société veut parler du travail du sexe, mais pas de ces problèmes.

« Du point de vue de l’expérience des [travailleurs du sexe] en tant qu’êtres humains, nous avons un projet de loi où les femmes [travailleuses du sexe] sont supposées faire des tests obligatoires. Ce sont de vraies questions de droits humains, et personne n’en a parlé.

« Les autorités pénitentiaires ne reconnaissent pas que des actes homosexuels ont lieu dans les prisons. A côté de cela, nous avons beaucoup de problèmes autour du viol, mais ces problèmes ne sont toujours pas abordés car [les officiels] essayent de les effacer. Il n’y a pas de programme complet de prévention du VIH dans les prisons – nous ne pouvons pas distribuer de préservatifs.

« Je pense que, peut-être, dans l’histoire du Malawi, personne ne s’est dévoilé comme [Monjeza and Chimbalanga] – je pense que le gouvernement a été pris de court. Les gens ont nié qu’il y ait des MSM en Afrique, au Malawi – que les homosexuels existent. Je pense que c’est une preuve de l’existence de telles communautés dans notre pays et dans notre société.

« C’est un défi de travailler dans un tel environnement – peu de voix se font entendre pour soutenir ces questions, mais ce sont de vraies questions. Les gens vous attaquent, vous traitent de tous les noms… mais je suis un activiste des droits humains, alors cela fait partie de mon travail.

« En tant que pays, je ne pense pas que nous avançions, nous reculons. Les gens sont ciblés pour leur identité [de ce qu’ils sont], pas pour ce qu’ils font ».

llg/kn/he/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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