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Les résultats impressionnants de l’amélioration de la PTME

[South Africa] Baby "TN" receives expressed breast milk. iThemba Lethu
The need for care has become more urgent
Dans la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, le pourcentage de mères séropositives transmettant le virus à leur nouveau-né a diminué de près de deux tiers depuis l’introduction de la bithérapie antirétrovirale (ARV) dans le cadre de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME).

Avant que le ministère de la Santé ne décide d’introduire les bithérapies en janvier 2008, les femmes enceintes dont le dépistage du VIH était positif recevaient une seule dose de névirapine, un médicament antirétroviral, pendant le travail, et leur bébé recevait une dose après la naissance. Mais une étude de 2005 a démontré que parmi les mères séropositives ne recevant que de la névirapine, une sur cinq transmettait le virus à son enfant.

Dans le cadre de la bithérapie, les femmes séropositives ont reçu de la zidovudine, un médicament antirétroviral aussi connu sous le nom d’AZT, à partir de la 28ème semaine de grossesse, ainsi qu’une seule dose de névirapine. Leur bébé recevait de l’AZT pendant sept jours après la naissance, et une dose de névirapine.

Certaines provinces ont été lentes à introduire la nouvelle thérapie, mais une étude menée dans six districts du KwaZulu-Natal entre 2008 et 2009 a révélé que la province avait rapidement mis en place les nouvelles directives en matière de PTME, faisant diminuer la transmission jusqu’à 4,3 pour cent dans un district, et sept pour cent en moyenne.

« L’étude a débuté en mai 2008, c’est-à-dire seulement huit semaines après l’introduction de l’AZT, donc le développement a en fait été assez rapide », a dit le docteur Christiane Horwood, chercheur principale de l’étude et directrice adjointe du Centre de santé rurale de l’Université du KwaZulu-Natal. « Nous passons beaucoup de temps à nous plaindre du service de santé [public], mais je pense que cela démontre vraiment un effort incroyablement impressionnant ».

Pendant l’étude, 38 000 mères de différents districts urbains et ruraux ont été interrogées ; presque toutes ont dit qu’elles avaient effectué un test de dépistage du VIH, mais plus des deux tiers ont fait le test seulement au cours du dernier semestre, après la date à laquelle elles auraient dû débuter un traitement AZT.

Comme les directives de l’Afrique du Sud en matière de PTME stipulent que les femmes enceintes devraient effectuer un dépistage du VIH lors de leur première visite à un centre de soins anténataux, Mme Horwood a supposé que de nombreuses femmes commençaient à recourir aux services anténataux à un stade très avancé de leur grossesse.

Sur les 36 pour cent de femmes participant à l’étude qui se sont révélées être séropositives, seulement 65 pour cent ont reçu les résultats de la numération de CD4, une mesure indiquant la résistance du système immunitaire, qui est essentielle pour déterminer si la thérapie ARV doit être débutée. Le gouvernement a récemment annoncé que toutes les femmes enceintes séropositives ayant un taux de CD4 inférieur ou égal à 350 pourraient recevoir des ARV, mais au moment de l’étude, le seuil pour débuter un traitement était encore fixé à 200.

Si le taux de mortalité maternelle en Afrique du Sud est resté obstinément haut, c’est en partie en raison du nombre de femmes ayant un taux de CD4 bas qui meurent pendant l’accouchement ; ces femmes sont également plus susceptibles de transmettre le VIH à leur bébé, un facteur qui contribue au maintien du fort taux de mortalité infantile.

Les deux tiers des femmes participant à l’étude dont le dépistage était positif ont suivi une bithérapie, 14 pour cent n’ont reçu que de la névirapine, et 13 pour cent ont débuté un traitement ARV. Les chercheurs ont fait des prises de sang à 8 013 bébés âgés de quatre à huit semaines dans des cliniques de vaccination, et ont observé que parmi ceux dont les mères avaient suivi une bithérapie, 5,6 pour cent étaient séropositifs, comparé à 13,5 pour cent chez ceux dont les mères n’avaient reçu que de la névirapine.

Selon les prévisions de Mme Horwood, l’augmentation du seuil en-deçà duquel les femmes enceintes séropositives peuvent débuter un traitement ARV pourrait faire passer les taux de transmission de la mère à l’enfant en-dessous de deux pour cent, mais les nouvelles directives feront d’après elle peser « un fardeau très lourd sur le système de santé ».

« La proportion de femmes qui présenteront un taux de CD4 inférieur à 350 sera importante, or permettre aux gens d’accéder à temps aux consultations pose déjà problème, donc un grand défi nous attend », a-t-elle dit à IRIN/PlusNews. « De nombreuses étapes du programme [de PTME] pourraient devenir saturées. »

Cependant, Mme Horwood s’est réjouie de l’effort fourni pour cibler ce groupe vulnérable et a félicité le gouvernement pour avoir étendu son programme de traitement. Elle a également dit qu’il était prévu de mener des études similaires à celle du KwaZulu-Natal dans les huit autres provinces du pays, en utilisant la même méthodologie.

ks/he/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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