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L’espérance de vie en baisse

Home-based care-giver, Margaret Ndinisa visiting one of her patients and his family in Freedom Park, an informal settlement near Rustenberg. Kristy Siegfried/IRIN
Les Sud-africains meurent plus jeunes et en plus grand nombre, et le VIH/SIDA en est responsable, selon un rapport publié cette semaine par l’Institut sud-africain des relations raciales.

L’espérance de vie est passée de 62 ans en 1990 à 50 ans en 2007 ; elle devrait chuter encore d’ici 2011, à 48 ans pour les hommes et 51 ans pour les femmes, selon le rapport annuel de l’Institut sud-africain.

Les auteurs notent que parmi les 37 pays développés et en développement, l’Afrique du Sud est l’un des six pays où l’espérance de vie a chuté entre 1990 et 2007, seul le Zimbabwe affichant un déclin plus rapide.

Des neuf provinces d’Afrique du Sud, celles qui ont la plus forte prévalence du VIH ont également l’espérance de vie la plus courte – 43 ans au KwaZulu-Natal, suivi par le Free State et le Mpumalanga, à 47 ans pour les deux. Les principales causes de décès sont la tuberculose (TB), la grippe et la pneumonie, qui ont pour point commun d’être des maladies opportunistes associées au VIH/SIDA.

Soixante-dix pour cent des gens diagnostiqués avec la tuberculose en Afrique du Sud étaient aussi infectés par le VIH, et « il est ainsi raisonnable de penser qu’au moins 70 pour cent de la mortalité observée à cause de la tuberculose, et par extension un pourcentage comparable de décès dus à la grippe/pneumonie, ont aussi le VIH et le sida comme cause sous-jacente ». Selon des estimations, près de la moitié des cas de décès en 2008 était liée au VIH/SIDA – contre un tiers en 2001.

Gail Eddy, une chercheuse de l’Institut, a noté que bien que ni le système de santé publique ni le programme gouvernemental de traitement antirétroviraux (ARV) n’atteignaient toutes les personnes qui en ont besoin, en particulier dans les zones rurales, une légère baisse des taux de mortalité ces deux dernières années pourrait être le résultat d’un accès de plus en plus large aux ARV.

L’épidémie de VIH/SIDA a contribué à une réduction de 43 pour cent de la croissance démographique entre 2001 et 2008 ; une baisse du taux de natalité a aussi joué un rôle.

Bien que moins d’enfants soient nés, le VIH/SIDA a créé un nombre croissant d’orphelins : sur environ 2,5 millions d’enfants qui avaient perdu leurs parents en 2007, plus de la moitié était devenus orphelins à cause du VIH/SIDA. Selon l’étude, d’ici 2015, 32 pour cent des enfants sud-africains auront perdu un ou leurs deux parents à cause du virus.

Mme Eddy a noté que le programme gouvernemental d’aides sociales ne répondait pas aux besoins des enfants orphelins en matière de soutien psychologique. Les organisations non gouvernementales (ONG) essayent de combler cette lacune créée par une pénurie chronique de travailleurs sociaux mais beaucoup d’entre elles manquent de financements. « Il faut renforcer les partenariats entre le gouvernement et les ONGs », dit-elle.

Le rapport a été publié dans un contexte de controverse grandissante au sujet des chiffres sur la mortalité cités par le président Jacob Zuma durant un discours le 29 octobre. Il a dit que 756 000 décès avaient été enregistrés en 2008 – une hausse incroyable de 30 pour cent par rapport à l’année précédente.

Il a attribué cette hausse à l’épidémie de sida, une position que Treatment Action Campaign, un groupe lobbyiste contre le sida, a accueillie comme « l’ouverture d’une nouvelle ère », après une décennie de déni gouvernemental au sujet de l’étendue du sida par l’ancien président Thabo Mbeki. Cependant, un certain nombre de chercheurs ont mis ces chiffres en doute – des chiffres fournis, d’après certaines informations, par le ministère de l’Intérieur.

Mme Eddy a confirmé que les chiffres étaient significativement plus élevés que ceux fournis par l’Actuarial Society of South Africa, sur lesquels l’Institut a basé ses calculs.

«Je pense vraiment qu’il s’agit d’une erreur de calcul », a-t-elle dit. Estimer les décès dus au VIH/SIDA en Afrique du Sud est particulièrement problématique car la maladie n’est pas soumise à une obligation de déclaration.

ks/he/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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