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Le changement de donateurs perturbe les programmes VIH

Anti HIV/AIDS poster on the streets of Sal island, Cape verde. Zoe Eisenstein/PlusNews
Anti HIV/AIDS poster on the streets of Sal island, Cape verde
Au Cap Vert, les personnes vivant avec le VIH craignent que le programme de lutte contre le VIH/SIDA ne soit interrompu en raison d’un changement de bailleurs de fonds. La Banque mondiale s’est retirée en juin après avoir soutenu le programme pendant sept ans, et l’archipel n’a pas encore reçu la subvention de 5,3 millions de dollars du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria.

Le gouvernement avait espéré signer un contrat avec le Fonds mondial en septembre afin d’assurer la transition, mais les « négociations sont encore en cours, et il n’y a pas eu confirmation de la date à laquelle les fonds seront débloqués de manière officielle », a déclaré Marcela Rojo, porte-parole du Fonds mondial à Genève.

« Nous sommes inquiets », a dit à IRIN/PlusNews Daniel Delgado, président de l’association Esperança (« Espérance »), une organisation non gouvernementale (ONG) située dans la localité de Santa Cruz, sur l’île de Santiago, qui dépend des fonds des donateurs pour distribuer des colis alimentaires aux orphelins, aux personnes vivant avec le VIH et aux familles. « Les derniers fonds que nous avons reçus nous ont tout juste permis de payer les factures en retard ».

Zaida*, une femme de 40 ans, séropositive, qui bénéficie du programme de distribution de colis alimentaires, a indiqué qu’elle n’avait reçu aucun colis au mois d’août : « Je suis sans emploi et je ne sais pas ce qui m’attend à présent ».

ARV garantis jusqu’en janvier

Le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA du Cap Vert, un petit archipel au large des côtes du Sénégal en Afrique de l’Ouest, est parvenu à faire baisser son taux de prévalence du VIH d’un pour cent à 0,8 pour cent et est vu comme un modèle pour les autres pays du continent.

Zaida compte parmi les 405 personnes séropositives qui reçoivent un traitement antirétroviral (ARV), alors que 631 orphelins bénéficient d’un soutien psychologique et que 260 autres familles affectées par le virus obtiennent des colis alimentaires.

Le ministre de la Santé, Basílio Mosso Ramos, a dit que la transition entre les donateurs n’aurait aucune répercussion sur le soutien offert aux personnes vivant avec le VIH et leur famille, car le gouvernement se chargerait de fournir des ARV et un soutien aux enfants rendus orphelins par le sida si le premier versement du Fonds mondial venait à accuser un retard.

Le Cap Vert dispose de suffisamment de kits de dépistage du VIH et d’ARV pour répondre aux besoins de ses habitants jusqu’en janvier 2010. Toutefois, M. Ramos a prévenu qu’un manque de fonds pourrait menacer le renouvellement des stocks – les nouveaux médicaments pourraient prendre des mois à arriver sur l’archipel et à être distribués.

Problèmes

« Comme le CCS-SIDA [Comité de coordination de la lutte contre le sida] ne joue plus le même rôle auprès de la Banque mondiale et, comme nous n’avions plus suffisamment d’argent pour payer l’ensemble des employés, nous avons été contraints de réduire le comité à une structure minimale », a expliqué M. Ramos. Lorsque la Banque mondiale a cessé de verser des fonds au mois de juin, le personnel du CCS-SIDA est passé de neuf à cinq.

Il a reconnu que le gouvernement avait compté sur l’expérience du personnel du CCS-SIDA pour faire une demande de subventions auprès du Fonds mondial. « Les exigences en termes de gestion du Fonds mondial sont beaucoup plus sévères que celles de la Banque mondiale, tant et si bien que la proposition du Cap Vert n’a été acceptée que lors du huitième appel [à propositions] », a-t-il dit.

Le CCS-SIDA sera le principal bénéficiaire de la subvention destinée au secteur public, alors qu’une plateforme d’ONG gèrera les fonds prévus pour les ONG engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA.

M. Ramos a expliqué que lors d’une mission au Cap Vert, au mois de juillet, des représentants du Fonds mondial avaient trouvé des « points faibles », exigeant du CCS-SIDA qu’il améliore ses procédures d’acquisition de biens et de services, et demandant à la plateforme d’ONG de renforcer ses capacités en matière de ressources humaines et d’améliorer ses pratiques comptables.

Une autre mission du Fonds mondial, prévue au cours des prochaines semaines, fera un suivi des améliorations. Bien qu’aucune date n’ait été arrêtée pour la signature d’un accord, Mme Rojo du Fonds mondial est confiante : « le Fonds travaillera avec le Cap Vert, ainsi le premier versement aura lieu le plus rapidement possible afin de garantir le processus d’achat d’ARV ».

* Un nom d’emprunt

cl//ks/he/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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