« C’est une occasion historique de faire un pas en avant dans le domaine des droits des femmes et des filles », a dit Michel Sidibé, le directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le sida, ONUSIDA, dans un communiqué.
En vertu de la nouvelle résolution, quatre agences des Nations Unies s’intéressant aux questions féminines – le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), la Division pour l’avancement des femmes, le Bureau du conseiller spécial sur les questions de genre et l’Institut international de recherche et de formation des Nations Unies pour la promotion de la femme (UN-INSTRAW) – seront fusionnées pour former une nouvelle entité consolidée, dirigée par un sous-secrétaire général.
Cette décision était attendue depuis longtemps, ont dit certains activistes, estimant que jusqu’à maintenant, la réponse des Nations Unies aux questions féminines avait été un « lamentable échec ».
« Treize ans après la création d’ONUSIDA, et malgré le nombre effarant de victimes qu’a entraîné la pandémie et la reconnaissance mondiale de la féminisation du sida, il n’existe aucune organisation représentant les femmes au sein du Comité qui pilote le travail d’ONUSIDA », a dit AIDS-Free World, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale qui prône une réponse plus efficace au VIH de la part de la communauté internationale, dans un communiqué. « Quel meilleur exemple y a-t-il de l’exclusion des femmes par les Nations Unies ? »
Les femmes les plus touchées
En Afrique subsaharienne, les femmes comptent pour 60 pour cent des personnes séropositives, un chiffre qui s’élève à 75 pour cent chez les 15 à 24 ans. En Asie, près de 50 millions de femmes sont exposées au risque d’être infectées au VIH avec leur partenaire.
« Au-delà des politiques, dans les villages éloignés où les femmes et les enfants séropositifs n’ont qu’un accès très limité aux soins de santé, les Nations Unies ne sont pas très présentes sur le terrain pour apporter leur soutien aux réseaux locaux », a dit Marion Natukunda, directrice de projets pour l’ONG de terrain ougandaise Mamas Club, à IRIN/PlusNews.
« Nous espérons que la nouvelle agence contribuera à la promotion de la femme et suscitera un soutien populaire à plus large échelle pour les femmes séropositives », a-t-elle ajouté.
AIDS-Free World a exhorté le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à réserver un siège pour le responsable de la nouvelle agence au Comité des organisations qui soutiennent l’ONUSIDA.
« Nous ne considérons pas cela comme une fin en soi, mais comme un point de départ – la première tentative des Nations Unies de former une entité qui s’intéresse sérieusement aux questions de genre et une occasion pour le Secrétaire général de procéder à des changements importants dans la manière de fonctionner des Nations Unies et dans la vie des femmes du monde entier », a dit Stephen Lewis, co-directeur de AIDS-Free World et ancien envoyé spécial des Nations Unies pour le VIH/SIDA en Afrique.
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