Le rapport sur la situation socio-économique dans le pays – actualisé chaque mois par le NSCK – a noté en mars 2009 que le nombre de personnes à avoir été dépistées positives au VIH entre janvier et février 2009 était de 1,9 pour 100 000 personnes, alors qu’il était de un pour 100 000 au cours de la même période en 2008.
Aigu Ismailova, directrice adjointe de l’Association nationale de lutte contre le sida, a dit à IRIN que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la capitale kirghize, Bishkek, avait pratiquement doublé, mais que le nombre réel de personnes infectées par le virus était probablement plus élevé.
« Cela signifie que de plus en plus de personnes ayant un comportement dangereux et à risque vont dans les centres médicaux pour se faire dépister », a-t-elle dit, expliquant néanmoins que cela ne signifiait pas qu’il y avait une épidémie ou que le taux de morbidité augmentait.
Le gouvernement et les organisations de la société civile coordonnent leurs efforts pour contrer la propagation du VIH/SIDA, selon Mme Ismailova.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les ONG [organisations non gouvernementales] sur des programmes d’échange de seringues parmi les utilisateurs de drogues injectables et nous menons des programmes de [substitution] méthadone. Nos experts apparaissent également à la télévision et informent les médias sur le VIH/SIDA et sa prévention », a-t-elle dit.
Aida Karipova, experte de l’ONG Sotsium, basée à Bishkek, a expliqué les raisons pouvant expliquer les résultats de l’enquête, faisant également quelques remarques :
- Il est possible que le faible nombre de cas détectés précédemment soit dû aux imperfections du système au moment de son introduction
- Les recherches actuelles se concentrent sur les groupes à haut risque
- Les nouvelles réglementations du ministère de la Santé stipulent que toutes les femmes enceintes doivent être dépistées au VIH
- Des mesures préventives doivent être prises parmi les groupes à haut risque et la population en général
- La sensibilisation sur le VIH/SIDA est peut-être importante à Bishkek, mais elle l’est beaucoup moins ailleurs dans le pays
- Tous les enfants admis dans les hôpitaux de la province d’Osh, dans le sud du pays, ont été dépistés au VIH – une mesure prise à la suite d’une infection massive d’enfants à l’hôpital du district de Nookat en avril 2008, après que du sang contaminé eut été utilisé pour des transfusions sanguines.
Selon l’Association nationale de lutte contre le sida, fin mars 2009, 2 217 personnes vivaient avec le VIH au Kirghizistan.
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